Le 12 octobre, sous le poids d’un camion chargé, le pont métallique de Komodou dans la préfecture Kérouané, a cédé. Près d’une semaine après le drame, les chauffeurs dénoncent la pourriture de leurs marchandises bloquées dans leurs camions.

Les conséquences sont énormes. Les usagers de la route Kankan-Kérouané dénoncent la perte des leurs marchandes bloquées dans sous-préfecture de Komodou, préfecture de Kérouané, au sud-est de la Guinée.

Joint au téléphone jeudi 17 octobre, Mamadou Moundjirou Bah chauffeur de camion, déplore : « C’est une souffrance extrême ici à Komodou, pas de manger et il y a une file des dizaines de camions. Depuis samedi 12 octobre nous sommes là. Pas de passage pour les engins roulant. Toutes les marchandises, notamment les fruits et les légumes sont pourris.» lamente ce camionneur avant d’évoquer des frais  supplémentaires : « Pour jeter les marchandises pourries, nous sommes obligés de payer les villageois pour nous assister. En plus de cela, la route n’est pas du tout bon.» Pour les taxis poursuit-il : « Il y a des pirogues qui transportent les usagers et leurs bagages. Des taxis en provenance de Kankan viennent juste au bout de la rivière pour débarquer. Les usagers et leurs affaires, sont transportés par des pirogues. Ils s’embarquent dans d’autres taxis pour aller continuer le chemin de Kérouané. Et vice versa pour ceux qui quittent Kérouané aussi. Dans ces pirogues, il y a le risque, certaines nourrices et personnes âgées n’osent, donc ce n’est pas facile. »  Des frais supplémentaires s’imposent aux usagers ; « les usagers paient les piroguiers ainsi que ceux qui les aident à embarquer leurs affaires. »  Mamadou Moudjitaba Bah, demande : « Nous demandons à l’Etat de veiller sur l’état des vieux ponts à l’intérieur du pays, beaucoup sont en état défectuosité. Pour le nouveau pont qui sera refait ici Komodou, nous souhaitons qu’il soit deux voies, mais pas comme le premier. »

Selon ce conducteur, une déviation est en train d’être fait, les travaux ont débuté.

Souleymane Bah