« Jusqu’au bout. A Bas les intimidations. Vive la radiation. Prêts pour la radiation. Pas de recul. Vive Tibou. Kassory voleur. Kassory zéro » scandaient les enseignants, ce jeudi, à l’assemblée extraordinaire, convoqué par Aboubacar Soumah. Le ministre des PME, Le P’tit Bout Kamara a commencé une médiation entre le gouvernement et le SLECG pour trouver une issue favorable à la grève de l’éducation.

Après des échanges téléphoniques et une prise de contact avec Tibou Kamara, mandaté par le président de la République, des propositions ont été faites. Mohamed Bangoura, chargé de communication du SLECG : « Soumah est resté mordicus lors des échanges. Le ministère sur proposition du chef de l’Etat que l’on procède au dégel de trois mois de salaire ; la création d’un comité de réforme du système éducatif guinéen dont le SLECG aura la lourde tâche de procéder au recensement des fonctionnaires, c’est au cours de ce recensement que le SLECG à travers les enseignants de la République que nous allons pouvoir dégager les ressources pour enfin procéder à l’augmentation du salaire que nous avons tant demandé. Le SLECG reçoit officiellement le site pouvant abriter les logements sociaux, et pour ces logements sociaux, les enseignants seront prioritaires ; Tibou a demandé un mémorandum rédigé par l’ensemble des enseignants de Guinée ».

Même que Soumah avait répliqué qu’il serait judicieux de mettre à l’écart les DPE, DCE, les chefs d’établissement à l’origine du « malheur que nous vivons dans ce recrutement ».

Aboubacar Soumah a souligné que des enseignants ont rendu l’âme par « l’atrocité, par la cruauté du gouvernement guinéen resté indifférent à nos revendications. Nous sommes à la phase finale du combat, c’est le dernier face-à-face. Les balles sont terminées, elles sont toutes terminées. Nous devons démontrer à la face de l’opinion nationale et internationale que l’enseignant guinéen est maintenant débout, engagé pour la réclamation de ses droits ».

Le gouvernement compte radier tous les enseignants qui ne reprendront pas les cours à la reprise. D’ici là, la médiation du P’Tit bout suit son cours.