Le dialogue (de sourds) qui se tient actuellement entre mouvance pestilentielle et opposition, sous l’égide de certaines institutions diplo-magiques, ne cesse de faire couler encre et salive. Alors que la Petite Cellule Dalein Diallo a tenté dernièrement de justifier cette entrevue, en jurant sur le palpitant que le changement constitutionnel n’a jamais été à l’ordre du jour, des acteurs de cette même opposition dénoncent une démarche unilatérale de la part de l’UFDG et de l’UFR : « Je maintiens le fait qu’il n’y a pas eu concertation au sein de l’opposition. Nous avons été tous surpris de voir sur le petit écran des gens parler de tel ou de tel sujet. Il faut qu’on se respecte. Le problème ce n’est pas qui représente l’opposition, le problème c’est qu’est-ce qu’on va y faire. Il ne faut pas poser des actes qui mette en mal le FNDC et l’unité de l’opposition » déclare le Faya du Bloc Libéral.

Ce membre du FNDC estime que cette démarche pourrait fragiliser la position du Front dans les prochaines semaines : « Il faut dire clairement que cette participation de certains partis d’opposition à ce dialogue est en train de miner de l’intérieur les structures que nous mettons laborieusement en place. Nous avons encore des militants du FNDC qui sont en prison, on ne peut pas encore dire que Abdourahmane Sanoh, Sékou Koundouno et les autres sont véritablement libres. Notre demande, c’est la libération sans condition de tous les détenus politiques. On n’a donc pas réussi. On ne devait pas chercher d’explications après les actes. Nous vivons une période très compliquée, nous appelons les Guinéens à sortir dans la rue, alors qu’on n’attende pas que nos actes soulèvent des controverses pour venir donner des explications ».

Yacine Diallo