La bataille est sans merci au sein des partis politiques pour le choix des candidats aux sélections légis-tardives du 16 février prochain. A la mouvance pestilentielle comme à l’opposition, on n’arrive pas à s’accorder sur les candidats qui devront porter les couleurs des différents camps. Cette absence de consensus est surtout visible au RPG, parti au pouvoir et à l’UFDG, principal parti de l’opposition guinéenne. Ces derniers n’ont d’ailleurs toujours pas programmé les (s)élections primaires qui départageront les différents protagonistes.
A l’UFDG, on explique cette position par la crise à la CENILE : « Le processus électoral ne se déroule pas comme prévu. Nous ne pouvons donc pas nous associer pour le moment à cette mascarade. C’est pourquoi nous avons décidé de n’organiser aucune élection primaire, de ne désigner aucun candidat pour le moment ». L’autre raison, c’est que le parti serait contrarié dans ces différents choix, bien que la direction ait décidé de laisser les différentes fédérations gérer le processus. Sans succès. Dans certaines circonscriptions, il y’a près d’une dizaine de postulants. Personne ne veut entendre parler de désistement. Tout le monde se donne à fond, au point que des accusations de favoritisme commencent à fuser. C’est notamment le cas à Mali où on soupçonnerait des poids lourds du parti, “tapis dans l’ombre à Cona-cris”, de rouler pour certains candidats. Même scénario à Ratoma, bastion de l’UFDG. Lors de la dernière assemblée générale, quelques jeunes, frustrés par la manière dont les choses se déroulent, ont demandé plus de transparence dans le processus. Malgré cette position du parti, il se murmure que des choix pourraient se faire d’ici la fin de la semaine dans plusieurs localités. En tout cas la campagne fait rage.

Que dire des alliances entre l’UFDG et les partis de l’opposition ? Si cette question n’est officiellement pas à l’ordre du jour, des partis politiques envisageraient ce scénario comme en 2013. Une démarche que l’UDG de Sylla FUTUR-hic, qui avait aidé l’UFDG à conquérir la mairie de Dixinn, ne rejetterait pas. Il se pourrait que l’UFDG soutienne l’UDG à son tour : « Je n’ai encore aucune information sur une telle démarche, mais comme tous les autres partis politiques, l’UDG s’y prépare à sa manière. Ce n’est pas une question de personne, mais de partis. Maintenant si le choix tombe sur moi, pourquoi pas ? Mais ce n’est pas à nous de décider. Ça peut être moi, ça peut être une autre personne. Ce qui est sûr c’est que tout se passe très bien entre l’UFDG et nous » déclare Mohamed Lamine Sylla, premier maire-adjoint de la commune de Dixinn.

Yacine Diallo