Les opposants dénoncent et continuent de dénoncer des manquements dans l’enrôlement des électeurs. Et pas que, ils fustigent également l’appel de la CENI pour le dépôt des candidatures qui ne respecterait pas la loi.

Aliou Condé de l’UFDG souligne que l’enrôlement est en arrêt dans nombre de pays : Au Sénégal il n’y a pas d’enrôlement, en Angola aussi, à Lomé le consul est suspendu, au Bénin, au Nigeria, en G. Bissau non plus. Au Niger la CENI a envoyé deux CAERLEs pour 300 électeurs et elle laisse le Mozambique ou le Congo Brazzaville où il y a beaucoup de Guinéens. Elle a pris la Malaisie, la Thaïlande aussi où on n’a pas de consul, elle laisse l’Indonésie ou on a un consul ».

Même son de cloche au BL dont le Prési Faya Millimouno accuse la CENI d’avoir violé la loi, la taxant de n’être indépendante que vis-à-vis de nos lois, parce que tout ce qu’elle fait, dit-il, est en dehors du cadre légal. « Le dernier délai pour recevoir les candidatures pour une élection qui a lieu le 16 février est le 17 décembre. La CENI annonce une date du 16 au 27, c’est illégal ».

L’article 144 du Code électoral a prévu le dépôt de candidatures 60 jours au moins avant le jour du scrutin. Selon ses explications c’est le 17 décembre, au lieu du 27 décembre qui réduirait à 50 jours avant le scrutin. « Supposons que quelqu’un a déposé sa liste à 23h le 27 décembre et que sa liste est incomplète. Le président de la CENI a 3 jours de demander au parti de compléter, le parti a 5 jours pour compléter. C’est déjà 8 jours de plus. Si vous enlevez 8 jours sur les 50, il reste 42 jours. Lorsque la CENI examine les déclarations de candidatures, elle a 7 jours pour rejeter, le parti a 3 jours pour déposer un recours et la Cour constitutionnelle a 7 jours pour se prononcer. Ce qui fait 17 jours. Si vous enlevez 17 jours sur les 42 jours, il restera 25 jours. Alors que l’article 147 du Code électoral dit que la liste officielle des candidatures doit être publiée 39 jours avant le jour du scrutin »

De la révision, Faya a également évoqué les 90 jours comme indiqué dans le code électoral. Cependant, la CENI a réduit considérablement les délais. Faya estime qu’elle est en train de forcer l’enrôlement « en moins de 5 jours voire 3 jours dans d’autres localités ». Il est en train de répertorier tout ce qui est en train d’être fait pour saisir les tribunaux dès le 17 décembre, dit-il, pour non enregistrement, déni de droit de vote.

Oumar Tély Diallo