Boutiques et magasins ont été pillés et incendiés pendant la crise post-électorale. En maints endroits, des loubards appuyés par des agents des forces de défense et de sécurité sont accusés d’être à l’origine de ces dégâts. Conséquences, les commerçants ont fermé leurs boutiques et magasins pour, disent-ils, protester contre l’insécurité dont ils sont victimes. Cette situation a entraîné la hausse des prix, voire la rupture de certaines denrées dans les marchés. Pour mettre faim au problème, Bouba Big-Up, le ministre du Commerce, a rencontré les administrateurs des marchés de Cona-cris, des banabanas et des gens des chambres de commerce, dans la salle de réunion du mystère de l’Industrie, le 5 novembre. Tour à tour, les invités ont évoqué la problématique liée à l’insécurité, à l’approvisionnement des marchés en denrées, le problème d’accès aux marchés et tout et tout.

S’agissant de la subvention des denrées alimentaires, Boubacar Bah, administrateur adjoint au marché Kénien demande au goubernement de prendre ses responsabilités. « Il faudrait bien qu’il y ait  un suivi par rapport au contrôle des prix. Si l’Etat a accepté de subventionner les denrées, il faut qu’il y ait le contrôle des prix au niveau des marchés pour qu’ils soient homologués. Sinon, c’est de l’anarchie. L’approvisionnement en denrées alimentaires des marchés est un véritable problème. Il y a souvent des ruptures, le prix du poisson a flambé. Le coût de la vie est devenu plus chère qu’elle ne l’était auparavant ». Quant à la fermeture des boutiques et magasins, Boubacar Bah pense que les commerçants ont pris position et  confondent le commerce à la politique. « Il faut que les commerçants arrêtent de se mêler à la politique. Il faut qu’ils acceptent de subvenir aux besoins de la population. Si c’est une question de sécurité, ils n’ont qu’à s’approcher des maires de leurs communes pour que ceux-ci leur mettent en confiance. Parce que, quand  les boutiques sont fermées, ce sont les populations qui souffrent ». Il reconnaît que les commerçants doivent être protégés parce qu’ils payent des taxes.

En réponse, le ministre Big-Up s’est engagé à contacter son homologue de la Sécurité, pour la sécurisation des marchés et des commerçants. Même si le ministre de la Sécurité réfute toute accusation contre les agents concernant les pillages. Bouba Barry a promis aussi de faire en sorte que les marchés soient approvisionnés et de veiller au respect des prix.

Seulement voilà, le pillage et l’incendie des boutiques par des loubards appuyés par des agents des forces de sécurité n’ont pas été évoqués au cours de la réunion. Pourtant, ces agents de sécurité sont censés assurer la sécurité des biens et des citoyens.

Ibn Adama