Cela fait la une des réseaux sociaux ces derniers temps. Un massacre de bétail se serait produit dans la préfecture de Kankan, en Haute-Guinée. En effet, les faits se sont déroulés le jeudi 29 octobre dernier à Koumban, une sous-préfecture située à 35 kilomètres à l’ouest de la Commune urbaine de Kankan. Selon les explications du maire de cette commune rurale, les éleveurs et leurs bœufs occupaient depuis plus de deux ans maintenant, un domaine situé en brousse. C’est quand les cultivateurs de ces terres ont voulu dégager les bœufs et récupérer le domaine que ça a dégénéré et le pire a été commis : « Concernant cette affaire de bœufs, il y a des éleveurs et un troupeau qui se trouvent dans la brousse ici. Ils sont là depuis maintenant deux ans, j’ai été élu maire et j’ai trouvé ces bœufs là-bas. Le bruit qui en est sorti, est dû au fait que le territoire sur lequel se trouve le troupeau est un domaine de culture que les cultivateurs ont réclamé. Ils sont venus m’exprimer leur besoin de récupérer domaine, mais il y avait des bœufs là-bas. Pour la première fois, je n’ai rien dit, parce que je les ai trouvés là. Je ne peux tout de suite m’imposer sur eux. Une fois, je leur ai envoyé des jeunes pour leur dire que la population réclame le domaine, donc qu’ils fassent tout et qu’ils cherchent un autre lieu pour que les gens puissent cultiver. Ils ont dit qu’après deux mois, ils vont libérer les lieux, mais les deux mois sont passés et ils sont toujours là. En cette saison sèche, encore, la population a dit qu’elle a besoin du domaine, que comme ils ne veulent pas le libérer, ils vont utiliser la force. Le sous-préfet et moi les avons sensibilisés, mais ils ne nous ont pas écouté, ils étaient déjà décidés. Parce qu’ils les ont trop avertis. Comme la population était déjà décidée, nous lui avons dit alors d’aller doucement avec les bœufs. Elle est partie pour les dégager du domaine et c’est là que ça a dégénéré», explique Nafina Mady Condé, le maire de Koumban.

Si certains médias dressent un lourd bilan du drame, Nafina Mady Condé par contre, dit que ce « sont seulement 14 bœufs qui ont été tués ». « Trois jours après l’acte, a-t-il poursuivi, la préfecture a délégué des agents de l’élevage qui se sont rendus sur le lieu où l’acte s’est produit. Ils m’ont rapporté qu’ils ont compté 14 bœufs morts », ajoute le maire.

Il faut rappeler que le préfet avait chargé le maire et le sous-préfet de la localité de sensibiliser la population avant cet acte, qui était d’ailleurs prévisible, selon le maire.

Sylla depuis Kankan