Vendredi 25 décembre, le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, a tiré sa révérence en France, des suites de Covid-19. Le président de l’URD (Union pour la République et la Démocratie), venait d’être évacué à Paris pour des soins anti-coronavirus qu’il a attrapée tout récemment. L’information a été donnée par sa famille, puis confirmée par des cadres de son parti.

En campagne électorale pour les élections législatives d’avril dernier dans son pays, l’opposant avait été kidnappé le 25 mars dans la région de Tombouctou, d’où il est originaire, par les djihadistes qui sévissent dans le nord du Mali. Il a été retenu en otage pendant six mois avant d’être libéré le 8 octobre dernier avec d’autres otages, notamment une Française et un Italien, dans le cadre d’un échange des prisonniers entre les groupes armés et les autorités de Bamako.

Né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, ingénieur-informaticien de profession, Soumaïla Cissé a occupé plusieurs postes ministériels dans différents gouvernements, notamment des Finances, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire. Il est arrivé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle de 2018, avec 17,8 % des suffrages.

Il a toujours inspiré des inquiétudes à Conakry où on le voyait comme un allié potentiel du Sénégalais Macky Sall et du Guinéen Cellou Dalein Diallo dans la lutte pour la conquête du pouvoir. Paix à son âme !

Yaya Doumbouya