Depuis six jours, les bouchers sont empêchés. Ils reprennent ce mardi 25 mai ; la veille, ils sont tombés d’accord avec la mairie de Labé de vendre le kilo de viande à 45 000 FG. Selon Mamadou Aliou Laly Bah maire de la commune de Labé, si les bouchers n’avaient pas violé le protocole d’accord fixant le prix de la viande à 45 000 FG, la mairie n’aurait pas fait fermer la boucherie, provisoirement : «La région de Labé est une zone d’’élevage par excellence. On ne peut pas accepter qu’un kg de viande soit vendu à Labé à 60 000 FG et qu’il soit vendu au même prix à Conakry. Ce n’est pas la première fois en plein ramadan. On était obligé de fermer, là aussi, ils ont augmenté le prix. Heureusement, il y a eu un dénouement. Non seulement nous avons dissous l’actuel comité de gestion dont le mandat est arrivé à expiration, et nous avons mis en place un comité provisoire qui a pris l’engagement de faire respecter le protocole d’accord. Tout est réglé. J’espère que cette fois ci, ils vont respecter le protocole. Les arguments des bouchers ne tiennent pas. Nous aussi nous menons des enquêtes. On ne peut pas l’admettre, Conakry vient se servir en bœufs à Labé, il vend au même prix. C’est inadmissible. Nous avons fait recours à un service technique, il nous a expliqué que le prix est fixé en fonction du poids du bœuf», relate le maire.

Boubacar Kanté, président des bouchers reconnait quelques indélicatesses avec le protocole d’accord, et il plaide : «Nous sommes confrontés à des difficultés liées à l’obtention des animaux et à des frais liés à la boucherie. Mais, bon ! Nous sommes obligés d’accepter le protocole d’accord avec la mairie. Si tu peux avoir un bœuf dont le prix d’achat peut te permettre de t’en sortir en vendant la viande 45 000 FG le kg, tu peux vendre. Mais si, au contraire, un bœuf ne te permet pas de t’en sortir, tu peux ne pas vendre de la viande à Labé.»

Ibn Adama