Le country Manager de Natural Resource Governance Institute (NRGI), Hervé Lado, a annoncé, le 1er juin, que les résultats du RGI, (Indice de gouvernance des ressources naturelles 2021), pour la Guinée seront publiés le 16 juin prochain.

L’évaluation s’appuie sur trois composantes : réalisation de la valeur (les conditions dans lesquelles les licences sont accordées et les ressources exploitées) ; gestion des revenus (les mécanismes de collecte et d’utilisation des revenus issus de l’exploitation) et cadre général de la gouvernance (redevabilité, efficacité du gouvernement, Etat de droit, contrôle de la corruption). Après évaluation de ces points, une note est attribuée au pays.

L’édition 2021 de la Guinée fait suite à celle de 2017 et à l’évaluation intermédiaire de 2019. La collecte des données a débuté en octobre 2020 et s’est déroulée jusqu’à la fin de l’année, selon Hervé Lado. Les données, dit-il, ont ensuite été soumises à l’examen d’un pair-évaluateur indépendant qui a rendu sa copie en février 2021, ouvrant ainsi la phase des consultations avec le gouvernement et des vérifications finales.

La ressource évaluée en Guinée est la bauxite, la société d’Etat prise en compte est la SOGUIPAMI. Lors de l’évaluation intermédiaire de 2019, le RGI avait recommandé :

  • Au ministère des Mines et à l’ITIE Guinée de finaliser et adopter en 2019 le texte d’application relatif à la propriété réelle.
  • Au gouvernement de divulguer les intérêts financiers des membres du gouvernement et fonctionnaires dans les entreprises minières et leurs sous-traitants, tel que prévu à l’article 8 du code minier.
  • A la Cour des comptes de publier à échéances régulières les rapports d’activités annuels contenant les résultats d’audit de la Direction nationale des Impôts (DNI), ou alternativement au ministère du Budget, publier le contrat de performance avec la DNI.
  • A la SOGUIPAMI de publier ses coûts dans les exploitations conjointes projet par projet, actualiser la procédure relative à la vente des produits miniers pour le compte de l’Etat, et publier le code de conduite ; maintenir ses standards élevés de transparence et de redevabilité quelle que soit la tutelle.

Rappelons que l’indice évalue la façon dont les pays riches en ressources naturelles gèrent leurs richesses pétrolières, gazières et minières, en particulier les aspects transparence et redevabilité.

Tély Diallo