Au lendemain d’une journée ville-morte peu suivie, l’opposition respire-lacrymogène avait appelé ses militants à une marche pacifique ce jeudi 22 novembre. Les opposants protestent toujours contre la non application des accords du 8 août dernier, mais également contre les meurtres des civils pendant les manifs politiques. La marche devait partir du rond-point de Bambéto pour se terminer à Wanindara, quartier où les farces de l’ordre avaient commis dernièrement des exactions après la mort d’un des leurs. Elle se tenait surtout dans un contexte particulier, le régime du Grimpeur s’est résolu à installer des Points d’appui (PA) à tous les endroits stratégiques de l’Axe Hamdallaye-Bambéto-Kagbelen. Dès l’aube, ces PA ont été appuyés par des renforts impressionnants. Entre Enco 5 et la T5, c’est près d’une dizaine de véhicules de police qui sont stationnés çà et là. Pareil entre Bambéto et Hamdallaye. Malgré tout, la Petite Cellule Dalein et ses pairs ont voulu forcer la situation. Vers midi le cortège quitte Dixinn, direction Bambéto, point de départ de la marche. Mais ils seront dispersés quelques minutes plus tard à coups de bombes lacrymogènes à Hamdallaye-pharmacie. Des échauffourées éclatent entre flics et manifestants. Le prési de l’UFDG et son cortège rebroussent chemin. On dénombrerait au moins 3 blessés.
Après avoir apris le départ des opposants vers Wanindara, les militants ont commencé à former des petits groupes le long du rond-point de la t5. Plusieurs autres se sont retranchés à l’école primaire M’Bemba Bangoura pour ne pas éveiller les soupçons des flics. Mais la stratégie n’a pas payé. Les flics sont allés les encercler, procéder à plusieurs arrestations et bloquer plusieurs motos. Au moment nous écrivions ces lignes, (13h) le rond-point de la T5 était désert. Les bérets rouges, armes à feu en mains, ont intimé à ceux qui étaient là de libérer les lieux. La circulation était fluide, les boutiques et les magasins sont en revanche fermées.