Les nounous de l’opposition respire-lacrymogène ne comptent pas baisser les bras malgré les interdictions répétées des manifestations par le goubernement Guinéen. À une plénière ce mardi 6 novembre à leur siège, les nounous du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont tiré les leçons de la récente manif, interdite par le mystère de la sécurité, pour interpeller sur les morts enregistrées lors des différentes manifs politiques.
Après deux heures d’entretien, elles ont rendu publique une déclaration dans laquelle elles envisagent de rencontrer à nouveau Otis Keira. Pour elles, le ministre de la sécurité n’est pas au courant de ce qui se passe sur le terrain. « Il faut qu’on rencontre le ministre Keira pour lui dire ce qui se passe sur le terrain, parce que quand il dit que c’est ce sont les bandits qui tuent nos jeunes, c’est si facile de le dire. On doit lui donner toutes les preuves qui démontrent que c’est les forces de l’ordre qui assassinent nos enfants comme des oiseaux » a laissé entendre Hadja Maimouna Bah, vice-présidente des nounous.
En plus d’adresser des courriers à certains départements ministériels, les nounous comptent organiser une manifestation le mardi 13 novembre 2018, du rond-point Bambeto jusqu’à Dixinn. Ensuite, une lettre sera adressée au ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, et au haut commandement de la gendarmerie. Un recueillement sur les tombes des victimes est prévu le vendredi 9 novembre au cimetière de Bambeto après la prière de 14 heures.