Hier 7 novembre 2018, en début de soirée, trois jeunes sont tombés sous les balles de présumés « bérets rouges » à Wanindara, banlieue de Cona-crimes, en marge de la journée ville morte décrétée par l’opposition respire-lacrymogène. Ce 8 novembre, des accrochages y ont éclaté entre jeunes manifestants, furieux de la mort de trois des leurs, et agents de farces de sécu-raté. Bilan : un blessé, un mort au sein de la police. Ce dernier, lynché et poignardé, avait été immédiatement transporté à Cosa, à bord d’un pick-up de la CMIS 3 (Compagnie mobile d’intervention et de la sécurité) où il a été embarqué dans une ambulance, direction l’hôpital militaire du camp Samory Touré. Il y rendra l’âme à la mi-journée.

Le second flic, grièvement blessé, reçoit également des soins dans le même centre hospitalier. A Cosa, aucune échauffourée n’a été signalée, bien que la tension soit palpable. L’ambiance est morose tout comme la circulation. La quasi-totalité des boutiques et magasins restent fermés.  A la Tannerie, lieu prévu pour le départ de la marche, ce sont quatre camions à eau de la police, une camionnette de la gendarmerie et  plusieurs autres pick-up qui sont aux aguets. Les leaders de l’opposition, en conclave suite aux derniers événements, avaient intimé à leurs militants de rester tranquille en attendant de s’accorder sur la conduite à tenir.

Yaya Doumbouya