Les violences enregistrées ces derniers jours dans la capitale Cona-cris ont fait sortir la Coordination des Foulbés et Haali poular de ses gonds. Ce mardi 20 novembre, les membres de la structure ont soufflé sur la braise. Et elle n’est pas allée de main morte. Dans la déclaration qu’elle a rendue publique, la coordination dénonce ce qu’elle appelle les “dérives ethniques, ségrégationnistes, régionalistes, sectaires, haineuses, orchestrées, entretenues par le régime actuel et orientées vers une communauté”. La coordination garde toujours en travers de la gorge les tueries répétitives des jeunes dans la commune de Ratoma pendant les manifestations politiques de l’opposition « Depuis 2011, des partisans d’Alpha Condé qui obéissent à son diktat ont persévéré à agir sans déguisement contre une communauté. A l’exception de quelques-uns des ministres guinéens bien avertis et non adeptes de l’injustice, les autres ont toujours soutenu et encouragé à visage découvert ceux qui vandalisent et pillent nos biens, blessent et tuent nos femmes et nos enfants ».
Otis Keïra, dirlo de (l’in)sécurité s’évertue depuis son arrivée à nier l’implication des flics dans les morts de manifestants, arguant qu’il pourrait s’agir de bandits qui agissent dans le seul but de ternir l’image de l’armée. Faux, rétorque El hadj Saïdou Diallo « Ces troupes sont celles de la mort. Celles-ci blessent, saccagent, sèment la terreur et la désolation au nom du régime. On nous dit toujours que ces troupes ne sont pas de l’armée guinéenne ou que les forces de l’ordre et de sécurité ne sont pas armées. Où sont donc ceux qui ont le devoir de défendre les citoyens sans discrimination ? ».
Face à cette recrudescence des violences dans la commune de Ratoma et l’indifférence des l’État, la Coordination des Fulbés et Haali poular décide de ne plus se laisser faire. « Nous sommes Guinéens comme toutes les autres ethnies. Désormais Alpha Condé a mis les peuls en état de légitime défense. Nous en prenons acte. Par conséquent, nous ne resterons plus les bras croisés pour continuer à subir les agressions injustes et insupportables. Nous nous défendrons vaille que vaille, face aux bandits armés, drogués qui entrent dans nos concessions. Et nous saisirons les compétences de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Nations-Unies pour solliciter des enquêtes crédibles et de la protection ».
A l’issue de cette conf de stress, un certain nombre de mesures ont été prises. La coordination a décidé de se constituer partie civile en faveur de toutes les victimes des exactions auprès de tous les cours et tribunaux, d’exiger de l’État guinéen la recherche et la poursuite judiciaire des auteurs et commanditaires de toutes les exactions. De demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire ou encore d’adresser une requête aux forces défense et de sécurité.

El Hadj Saïkou Yaya Barry flingue Sékouna Soumah

Depuis l’organisation des sélections municipales en février 2018, le Kountigui contesté de la Basse-côte multiplie les sorties fracassantes. De sa volonté de priver les postes électifs à une catégorie de personnes à son souhait de mettre fin aux ventes des terres à ceux qu’il considère étrangers en Basse-côte. El hadj Sékhouna fait polémique à tous les coups. Pour El hadj Saïkou Yaya Barry, Sékhouna n’est qu’un individu qui n’a de place qu’en prison : « Je suis écœuré, je n’arrive pas à dormir à mon âge quand j’entends des éléments nés après les indépendances raconter des histoires de racisme et de régionalisme. Nous n’avions pas connu ce racisme parce que nous avons appris à vivre ensemble. Ces déclarations devaient coûter à leur auteur la prison. Sékhouna Soumah est venu ici me dire qu’il est mon adjoint. Pourquoi il a changé, pourquoi il veut mettre les peuls hors de la Guinée? Il n’est rien d’autre qu’un individu qui veut simplement s’enrichir ». Le patron de la coordination s’est également ligué contre l’installation des Postes Armés sur l’Axe Hamdallaye-Kagbélen, mais surtout la démarche utilisée dernièrement par les sages du Foutah pour rencontrer le Prési Alpha Grimpeur.