Les députés de l’opposition guinéenne ont annoncé ce vendredi leur intention de suspendre leur participation aux sessions plénières de l’Assemblée nationale, en parallèle à l’appel à manifester à partir du lundi 14 octobre. Ils entendent ainsi protester contre l’organisation d’un référendum constitutionnel.

« Les députés des groupes parlementaires issus des partis politiques du FNDC [Front national pour la défense de la Constitution] décident de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale », a déclaré ce vendredi Dembo Sylla, député de l’Union démocratique de Guinée (UDG, de l’homme d’affaires Mamadou Sylla), à l’issue d’une réunion à laquelle ont participé des représentants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, de l’Union des forces républicaines (UFR, de Sidya Touréde l’Union démocratique de Guinée (UDG), de l’ Union pour le progrès de la Guinée (UPG).

Une décision notamment motivée par « la volonté mainte fois exprimée par les autorités de ce pays d’élaborer une nouvelle Constitution pour se maintenir au pouvoir, en violation flagrante de la Constitution en vigueur », précise le communiqué publié à l’issue de la réunion.

En janvier dernier, déjà, le débat avait fait rage pour savoir si il fallait, ou non, continuer à siéger malgré la prorogation du mandat des députés par décret présidentiel, que dénonçait alors d’une même voix l’opposition parlementaire. Mais seul Ousmane Kaba, unique député du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), avait alors effectivement rendu son tablier.

Diawo Barry
pour Jeune Afrique