Alors que les velléités d’Alpha Grimpeur et de son clan de modifier la Constitution focalisent toujours toutes les attentions, des acteurs de la classe politique, au-delà de leur opposition à tout tripatouillage constitutionnel, demande désormais la tête du président de la CENI, Sali-flou Kébé. C’est notamment le cas de l’UFR et de l’UFDG. Ils ont pour argument l’entêtement de ce dernier à organiser des sélections legis-tardives en décembre, alors que bien d’observateurs avaient prévenus que la date n’est pas du tout tenable. Lui-même a fini par admettre qu’ils se sont trompés. N’empêche, des partis politiques de l’opposition ne n’approuvent pas cette démarche des deux principaux partis de ce bloc. Le Faya du Bloc Libéral accuse les partis présents à l’Assemblée nationale d’avoir concocté cette institution taillée sur mesure : « Le problème ce n’est pas un individu en particulier, c’est la CENI même qui est congénitalement une fraude. Nous avons toujours dit de sortir des petits aménagements. Cette CENI est un deal entre le RPG, l’UFR et l’UFDG. Nous avons réclamé depuis 2015 une CENI technique, on est allé nous placoter une autre CENI plus dangereuse ».

Pourtant, La Petite Cellule Dalein Diallo et le Sid de l’UFR disent avoir fait cette déclaration au nom de l’opposition politique. Une décision qui ne concerne pas le BL selon son leader : « A un moment donné, il faut qu’on s’écoute ou qu’on arrête de parler au nom des autres. Le BL n’est pas solidaire de cette déclaration parce que ce n’est pas la tête de la CENI que nous demandons, c’est la CENI elle-même. Nous la voulons technique, républicaine et capable d’organiser des élections inclusives, crédibles et transparentes dans notre pays ».
Faya Millimouno et d’autres ‘’Petits’’ partis étaient déjà en bras de fer avec les poids lourds de l’opposition concernant la répartition des postes dans les différents démembrements de la CENILE.

Yacine Diallo