Avec le feuilleton à rebondissements que nous vivons, malin celui qui devinera  l’épilogue de cette  interminable crise. En tout état de cause, nous n’avons nullement à être fiers de ce qui se passe actuellement à la Féguifootaise.

A l’annonce de la tenue de l’assemblée générale élective du comité directeur de la Féguifootaise, dont le mandat est échu depuis le 28 février 2021, on était loin de s’imaginer la tournure prise par les événements en cours. Pour les observateurs que nous sommes, nous pensions que le retrait de la candidature du président sortant, le Souaré du foot – qui voulait briguer un second mandat-  le processus électoral allait se dérouler comme sur des patins à roulettes. Mal nous en a pris, car à la date d’aujourd’hui, nous sommes englués dans un imbroglio qui ne dit pas son nom. Dans une indifférence des acteurs du football, qui semblent avoir baissé les bras,  résignés et entraînés dans un tourbillon infernal, cette situation ternit fortement aujourd’hui notre football, qui n’a guère fière allure.

Au regard de ce triste et amer constat, quelle pourrait être une sortie de crise honorable pour le pays ? Comme dirait l’autre, «je donne ma langue au chat ! » Il serait peut-être judicieux que les membres statutaires de l’assemblée générale élective et le bureau sortant se donnent la peine de relire attentivement et entre les lignes le courrier du 17 mai dernier de la FIFA. En effet, Avec un argumentaire implacable, les dysfonctionnements et manquements relevés dans le déroulement du processus électoral sont cités avec un rappel des termes du courrier envoyé un mois plus tôt. Au-delà du constat établi par la FIFA, sans autre forme de procès, c’est  un solennel avertissement, qui  est adressé à la Féguifoot sommée de reprendre l’organisation de l’assemblée générale élective en ces termes ‘’ ….Par conséquent, et compte tenu des dysfonctionnements tels que soulignés plus haut et face aux tensions et au climat de suspicion qui entoure le déroulement du processus en cours, la FIFA vous demande de surseoir à la tenue des élections du Comité Exécutif de la FGF lors de l’Assemblée Générale Ordinaire Elective du 18 mai 2021 et de convoquer de nouvelles élections en respectant scrupuleusement les dispositions applicables et en prenant également compte des éléments mentionnés dans notre lettre…’’. Dans l’attente de ces nouvelles élections, un os de taille s’invite maintenant dans le processus électoral : le président de la Commission d’éthique et celui de la Commission Electorale se donnent des coups par le biais d’une guerre épistolaire.

C’est le président de la Commission d’éthique qui donne le premier coup de semonce, en adressant le 24 mai un courrier aux présidents de la Commission électorale, et à celui de la Commission électorale de recours. En se fondant sur les manquements et dysfonctionnements constatés par la FIFA, il leur demande ni plus ni moins de démissionner individuellement avec les membres de leurs commissions respectives.

Deux jours plus tard, le président de la Commission électorale adresse une missive au vitriol à son homologue de la Commission Ethique. En des termes peu amènes, le président de la Commission électorale se défoule proprement dans une lettre fleuve. Ce qui conduira le destinataire de ce brûlot à prendre la Décision 001/05/2021/PDT/CE/FGF pour suspendre pour une période de deux mois le président de la Commission électorale. Nous voici donc bien servis ! Les organes chargés de conduire le processus électoral se tiraillent avec pour conséquence un embrouillamini  dont il sera difficile de démêler les écheveaux. En d’autres termes du grain à moudre pour le bureau sortant.

Le Rossignol