L’ancien boxeur belgo-guinéen, en Guinée depuis deux jours, a animé une conférence ce mercredi à Cona-cris pour annoncer son projet “Fight for Africa”. Entendez un combat pour l’Afrique, pour la lutte contre la pauvreté par la formation des jeunes.

L’objectif, sensibiliser les jeunes candidats à l’immigration à rester sur place. « On veut qu’ils arrêtent de rêver d’Europe. Nous sommes venus pour les aider à s’émanciper, à trouver de l’emploi chez eux », a-t-il résumé. Béa Diallo explique : « Au lieu d’immigrer, se faire rapatrier, moi je propose de mettre en place des centres de formations, des savoir-faire à long terme. Derrière ces outils, on va accompagner les jeunes dans les métiers de l’entrepreneuriat, les coacher, leur donner les moyens de créer leurs propres entreprises pour devenir autonomes et indépendants. On va identifier deux sites à Conakry pour lancer le projet. Mais l’objectif est d’aller à l’intérieur, parce que ce sont les zones de départ des migrants. Je veux que les Guinéens arrêtent de désespérer parce qu’il n’y a pas d’avenir. Je veux qu’on crée cet avenir ici ».

Ce sont des formations pratiques et théoriques dans différents corps de métiers, a annoncé Béa, à l’intention des jeunes non qualifiés, ou de qualification faible. Pour ceux qui ont des projets, des compétences, « on va voir quels sont les moyens à dégager pour les accompagner. La formation est gratuite. Pour la sélection, elle se fera par ordre d’arrivée ».

Pour lui, les autorités ne devraient pas prendre de l’argent avec les investisseurs miniers. Mais des centaines d’hectares de culture de bananes, d’ananas et autres. « Parce que le cancer chez nous c’est la corruption. Tu me donnes l’argent, tu ne le reverras plus. Par contre, si vous mettez les champs, il y aura des centaines de milliers d’emplois pour les jeunes, ça va faire tourner l’économie locale. On n’a pas besoin de la politique pour faire cela, non. Il faut juste de la dynamique, le politique suivra ».

Après le développement, Béa Diallo annonce que si les Guinéens ont besoin de lui pour une troisième dynamique, autre que le l’UFDG et le RPG qui « opposent » les Guinéens, il serait candidat à une élection présidentielle. En ce qui concerne le 3è mandat, il estime que si le changement de constitution est possible, ce n’est pas le moment. Sinon, il a demandé à Alpha Grimpeur de renoncer publiquement à se présenter une nouvelle fois, ce qui permettrait de changer la Constitution sans lui.

Oumar Tély Diallo