eures par jour à aller chercher de l’eau potable. De même, les décès maternels touchent les femmes rurales de manière disproportionnée. La probabilité qu’une femme rurale donne naissance à un enfant avec l’assistance d’un professionnel de santé formé est inférieure de 38% à celle d’une femme vivant en milieu urbain. Sur le plan économique, selon ONU-Femmes, les femmes exploitantes agricoles contrôlent moins de terres que les hommes, et ont également un accès plus limité aux intrants, semences, crédits et services de vulgarisation. Moins de 20% des propriétaires fonciers sont des femmes. Les distinctions de genre dans l’accès à la terre et au crédit affectent la capacité relative des femmes exploitantes agricoles ou entrepreneuses à investir, à opérer à plus grande échelle, et à bénéficier des nouvelles opportunités économiques par rapport aux hommes. Pourtant, les femmes rurales sont les piliers de la réalisation des profonds changements économiques, environnementaux et sociaux nécessaires au développement durable. Mais l’accès limité au crédit, aux soins de santé et à l’éducation est un des nombreux défis auxquels elles sont confrontées. Les femmes étant largement représentées dans la main-d’œuvre agricole dans le monde entier, leur autonomisation est essentielle non seulement au bien-être de personnes, de familles et de communautés rurales, mais également à la productivité économique générale.
Le Programme des Nations Unies à l’horizon 2030, envisage un monde où l’égalité des sexes soit une réalité pour chaque femme et chaque fille et où tous les obstacles juridiques, sociaux et économiques à leur autonomisation aient été levés. « Nous devons tout faire pour que les femmes rurales ne soient pas à la traîne, mais ouvrent au contraire la voie. » Pense la a Directrice exécutive d’ONU Femmes.