Ben Soriba Camara, secrétaire général adjoint de la FSPE a fait le compte rendu. L’ancienneté, « le président a pris cela en charge », les anciens doivent être mieux payés que les nouveaux. Les contractuels, Alpha Condé a promis « d’engager tous ceux qui ont fait huit ans de service et plus ». Les autres seront évalués et ceux qui ne valideront seront formés avant d’être engagés.
Les enseignants visent le maintient de la valeur du point d’indice à 1030. Mais le président, dit-il, soutient que le protocole d’accord ne prévoyait pas une augmentation après celle de 2015. « Si vous demandez encore 40%, cela va faire 80%, pour l’instant je ne peux pas augmenter » a prévenu Alpha Condé. Amadou Diallo de la CNTG a dit au chef de l’Etat que les 1030 constituent « un acquis pour les enseignants, ce qui est appliqué depuis 2015. C’est avec l’élaboration de la nouvelle grille indiciaire que les 1030 ont été réduits à 751 ». Mais le président est resté sur sa position, pas d’augmentation. De l’ire dans l’air. Mais il a demandé aux syndicats d’accepter de faire venir un expert pour les aider. Mais comme le point crucial n’a pas été satisfait, l’intersyndicale de l’éducation « ne lèvera pas la grève jusqu’à satisfaction de ce point important », a conclut Camara Abdoulaye, Secrétaire générale adjoint, de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, président de la commission de négociation.
Les bourdes du président
A chaud dans les négociations, le président demande la liste de tous ceux qui sont concernés par la rétrogradation, un autre point qui fâche les enseignants. Selon Soumah Aboubacar, membre de la commission de négociation, le président n’a pas compris, car tous ceux qui ont migré de l’ancienne à la nouvelle grille salariale, tous ceux qui ont subi l’éclatement des hiérarchies ont subi des rétrogradations. « Elle concerne l’ensemble des fonctionnaires».
La prime de craie (44 000 francs guinéens) devait être revue à la hausse depuis 2008, en même temps que les 300 000 francs de prime de documentation. Là encore, Alpha Condé a demandé qui se documente? « On lui a répondu : tous les enseignants se documentent ». Sur la prime de documentation, le président dit carrément qu’il ne paye pas, les enseignants ne savent pas lire, ce n’est pas la peine de accorder des primes. Des homologues (assistants), le président a essayé de nous « ridiculiser avec le terme », qu’il ne comprend pas, on lui a expliqué que ce sont les assistants, « finalement il a compris ».