Le ministre Ibou Kourouma du Saignement pré-universitaire et Sékou Kourouma de la Ponction publique ont été dégommés. Ibou Kalil Konaté enseignant, précédemment Directeur communal de l’éducation de Matoto, remplace Ibou Kourouma à la tête du département de l’Education et Billy Nakouma Doumbouya, administrateur civil remplace Sekou Kourouma à la Fonction publique dont il était le conseiller principal. L’autre destitution, la ministre de l’Environnement et Eaux et forêts, Christine Sagno remplacée par son chef de cabinet Aissatou Baldé économiste.
L’on se souvient qu’avant la grève des gens-saignants, les contractuels d’Etat qui avaient échoué au concours de recrutement organisé en pleine année scolaire avaient manifesté dans la cour du département de la Fonction publique pour dénoncer ‘’la corruption’’ des cadres qui ont marchandé le concours. Ils avaient accusé le ministre Ibou Kourouma de l’Education de leur avoir menti, en leur promettant de les engager. Fin janvier, les élèves de Kaloum s’étaient révoltés pour réclamer le retour des enseignants dans les salles de classe et demander le départ du ministre Ibou Kourouma. Le 13 février, l’intersyndicale de l’éducation FSLPE/SLECG en remet une couche avec une grève dont la répression fera huit morts, près de 30 blessées. Ce duo Kourouma ne faisait plus l’unanimité, leur destitution n’est que conforter la majorité des Guinéens qui en avaient assez d’eux.
Désormais les regards sont tournés vers les nouveaux ministres, mais la tâche s’annonce déjà périlleuse.