Sourire aux lèvres Me Salifou Béavogui, avocat de la défense, jubile : « Nous avons gagné, l’arrêt a été cassé, c’est annulé et le dossier est renvoyé devant le tribunal de première instance de Dixinn. Cela veut dire que notre pourvoi a prospéré. C’est nous qui avions raison dans cette affaire. Cela veut dire que la cour d’assises de Conakry a rendu un mauvais arrêt ». Pour l’avocat de Fatou Badiar, ce sont des innocents qui ont été condamnés. Me Béa promet de mettre tout en œuvre pour saisir les juridictions compétentes et obtenir la liberté provisoire de ses clients. Il est aux anges. « Ma joie est immense. Je remercie infiniment les magistrats de la Cour suprême qui ont dit le droit ». Déjà, l’avocat veut un nouveau procès au tribunal de Conakry II pour reprendre le jugement puisque les tribunaux sont maintenant compétents pour juger les crimes. « En raison du temps qu’ils ont déjà mis en prison, nous espérons obtenir leur liberté ne serait ce que provisoire. L’espoir est grand dès lors que l’arrêt a été cassé. Si le pourvoi avait été rejeté, on n’allait pas parler de procès ».
Depuis juillet 2013, les clients de Me Béavogui bronzent à l’hotel cinq étoiles de Coronthie. Certains comme Alpha Oumar Boffa Diallo et Jean Guilavogui purgent des peines de prison à perpétuité.