D’après cette étude, les universités privées ont annoncé 52 051 étudiants, pour 19 075 recensés, ce qui fait dont 32 976 fictifs. « La Cresup rejette ces chiffres et informe l’opinion nationale et internationale que l’effectif réel de l’ensemble des universités privées selon les contrats officiels est de 25 711 étudiants. Ces chiffres sont ceux du ministère lui-même et constituent la base de payement des bourses que l’Etat donne aux universités privées ». La Cresup se demande bien comment le nombre de fictifs peut-il être supérieur à l’effectif officiellement inscrit. L’Université Nongo Conakry et celle Koffi Annan et auraient quelque 5 000 fictifs chacune, selon l’étude, la Cresup persiste que ces deux institutions « comptabilisent respectivement 3 465 et 3 860 étudiants, selon les effectifs contractuels. C’est incohérent d’annoncer un nombre de fictifs plus élevés que le nombre d’étudiants », se fâche-t-on.
La chambre demande au ministère de justifier la différence et se réserve le droit, après cette campagne médiatique « de diffamation qui porte gravement atteinte à l’honneur et à la dignité des universités privées, de prendre dans les jours à venir, les dispositions qui s’imposent, y compris l’arrêt éventuel des cours, jusqu’à la clarification effective de cette situation ».
Le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas encore réagi du moins officiellement, pour l’instant. Mais lors de la conférence, le ministre Abdoulaye Yéro Ta-Baldé avait estimé que quelle que soit la marge d’erreur, elle ne dépassera pas 5%, du coup, les chiffres annoncés resteront quasi intacts.