Meubles carbonisés ou noircis par la fumée, vitres soufflées, plafonds effondrés, climatiseurs fondus, moquettes, fauteuils et ordinateurs trempés voire flottants (sur l’eau qui a servi à éteindre les flammes). C’est le spectacle qu’offrent les bureaux de la Commission des lois et celui de la Transcription, après un deuxième incendie dont l’origine reste inconnue. Mais l’hypothèse d’un court-circuit au bureau de la secrétaire de la Commission des lois reste plausible, dit-on. Les flammes se sont propagées ensuite aux bureaux environnants. Mory Konaté, chef de la division technique a deux hypothèses. D’abord, si c’est un court-circuit, cela veut dire que le disjoncteur n’était pas coupé. Sinon, il n’y a aucune possibilité qu’il y ait court-circuit. Ensuite le planton a oublié de couper le disjoncteur, même s’il dit l’avoir fait avant de quitter. A son arrivée, Mory Konaté et son équipe ont limité les dégâts. « On a isolé la zone pour éviter que tout le Palais ne s’embrase. Le feu a cessé, on a remis le courant pour les autres bureaux. Celui de la commission des lois reste toujours isolé ».
Les dégâts se sont fait sentir à la transcription. Fatoumata Sampil, chef de cette transcription a été alerté par un de ses collègues. A son arrivée, elle constate qu’ordinateur, imprimante, unité centrale ont été inondés par les pompiers. « Si de l’électronique est mouillé, il ne fonctionnera plus. Il n’y a pas eu de documents brûlés, mais beaucoup de machines sont trempées ». Des incendies à répétition, Dame Sampil a une explication. Des 20 ans qu’elle a travaillé à l’Assemblée, il n’y a jamais eu d’incendie. Quand la nouvelle législature a été installée, il fallait trouver de place supplémentaire. « Nos locaux ont été scindés pour donner place à la Commission des lois. Pendant cette partition, les techniciens ont touché aux installations électriques préalables. Ce qui provoque les incendies ».
En attendant l’enquête pour déterminer la cause de l’incendie avec exactitude, un coup de balai et de pinceau est capital pour purifier le bureau de Mamady Kandet, l’étape du feu étant réglée.