L’ancien vice-prési du CNT, Sali flou-flou Sylla a été un peu plus clair précisant que c’est un argument de caniveau. Dans les accords de Ouaga, on a dit de faire une relecture de la Constitution et non d’en rédiger une nouvelle. « Nous avons fait une profonde révision ». C’est un militaire qui l’a signé ? Sali flou-flou Sylla pense que si ceux qui le disent étaient soucieux de la légitimité, pourquoi ont-ils accepté de participer aux élections. « Ceux qui crient-là, vous les avez vus se plier en quatre devant Sékouba Konaté. Visionnez les images de la télévision nationale. Ils étaient tout sourire devant Konaté, aujourd’hui, ils contestent ». Ceux qui sont concernés se reconnaitront, sûrement. Sali flou-flou Sylla explique qu’il fait partie de ceux qui ont fixé le nombre de mandats à deux, en 1990. « Beaucoup qui parlent aujourd’hui n’étaient même pas là. Aucune puissance étrangère ne nous a dit de le faire ». Allusion au discours du Prési Alpha Grimpeur qui estime que l’Occident n’a pas à dicter aux Africains leur mode de gouvernance avec des limites de mandat.
L’ancien vice-prési du CNT rappelle d’ailleurs que la première constitution guinéenne a été élaborée par une assemblée territoriale issue de la loi-cadre, laquelle a été convertie en assemblée nationale quand on a eu l’indépendance. « C’est celle-là qui s’est érigée en assemblé constituante pour voter la Constitution du 10 novembre 1958. Est-ce que quelqu’un a contesté la légitimité de ce pouvoir ? La Constitution du 14 avril 1982 aussi n’a pas été votée par référendum ». L’actuelle constitution ne souffre d’aucune légitimité, du coup ne peut faire l’objet d’une modification par référendum.
Le Kountigui
El-Hadj Sékhouna Soumah, prési de la délégation spéciale de Tanéné a été investi Kountigui de la Basse-Guinée par une délégation gouvernementale, conduit par le PM Mamady You-You. Une aberration, pour Sali flou-flou qui se demande de qui le Kountigui tient sa légitimité ou bien si son poste est prévu par la loi, « il est qui, ce gars ? Je suis né pendant la période coloniale, il y avait des chefs de cantons : Morya, Kindia, Nabaya mais pas de Kountigui. On crée ça. Et le problème est que c’est le gouvernement qui l’a fait installer avec l’imam de Kindia, c’est leur affaire. C’est leur Kountigui, il n’a aucun pouvoir dans ce pays dit-il.