Le ministre des mines a d’abord blâmé les jeunes pour les scènes de pillages avant de dire qu’il est venu les écouter pour transmettre les points de revendications à l’autorité compétente. Les jeunes avaient exigé qu’un protocole d’accord soit dûment signé entre eux et la délégation gouvernementale. Abdoulaye Magassouba rétorque que « le protocole d’accord, c’est le préfet et le gouverneur. Le seul pacte que je vais faire avec vous, c’est qu’il n’y ait plus de violence à Boké » Concernant les revendications, le ministre des Grises-mines a aligné les promesses habituelles « Si vous empêchez les sociétés minières de travailler, beaucoup de choses que vous demandez ne pourront pas se réaliser ». Niet, les jeunes tiennent coûte que coûte à la fourniture de l’électricité et l’eau. « Même si le ministre ne peut pas résoudre tous les points mais il peut prendre un engagement pour le problème de courant » a indiqué John Coumbassa habitant de Boké. Face à cette détermination des Bokékas, le ministre a demandé une pause de 30 minutes pour … concertation. Une heure après, la réunion a repris. Cette fois Abdoulaye Magassouba a promis d’envoyer un cabinet d’étude dans un mois pour la réalisation de la contournante. Concernant l’électricité, il a dit qu’il y a des problèmes techniques à régler avant d’examiner le problème de la desserte. Les habitants de Boké ont alors décidé de ne plus manifester au centre ville, mais de bloquer les activités des sociétés minières jusqu’à la satisfaction de leur revendications. Entre la lèpre et la peste, que choisir ?
Ibn Adama