Sieur Sanoh, prési de la PECUD estime que la responsabilité desdits candidats est immense, leur engagement suscitera des obstacles. « Ensemble, il faut faire face aux menaces visant à étouffer les candidatures indépendantes. Unissez-vous pour vous faire entendre ». La chance des indépendants d’être élus est le courage, prendre du recul et fidéliser les populations, dit-il. Sur 25 candidats, 18 ont répondu. Le soutien de la PECUD à ces candidats résulterait de la volonté de consolider la démocratie, renforcer sa pluralité. Ce n’est pas tout. Doura Sanoh ajoute que le tissu social est fragilisé par « l’instrumentalisation des ethnies et des régions. Il était temps de soutenir les candidats citoyens, sans coloration d’ethnie, de régions, de groupe d’intérêt ». Même que l’engagement de ces candidats citoyens est un salut pour la population excédé par la division ethnique. C’est dire combien votre engagement suscite de l’espoir, dit Sanoh. Et que le souci des candidats est de faire en sorte qu’une troisième voix émerge, celle de la citoyenneté.
Mouctar Diallo, coordinateur du PROJEG, Programme de renforcement de capacité de la société civile guinéenne estime que comme c’est une première en Guinée (candidatures indépendantes), les candidats devraient en profiter. C’est important pour deux raisons : « cela révèle que vous avez confiance aux institutions, votre volonté à renforcer l’état de droit et crédibiliser le pouvoir local ». De rappeler aux aspirants qu’il est important de s’unir, comme dit l’adage seul on va très vite, mais ensemble on va plus loin. Et le défi majeur des candidats est la capacité à créer des projets qui prennent en compte les préoccupations des populations.
Réactions de candidats
Celly Ly aspire diriger la commune de Dinguiraye. « Si à la base on élit des politiques, ils agiront au compte des politiques. Ce que nous voulons changer. Nous invitons les Guinéens à nous soutenir ». Même si Dinguiraye est supposé fief de l’UFDG, elle croit à sa chance avec le vote des populations marginalisées, notamment les femmes et les jeunes.
Elie Kamano, candidat de la commune de Matoto dit être frustré de la gestion de sa commune qui lui a tout donnée. « Ce j’ai envie de restituer. J’ai envie de changer les choses. Il ne faut pas donner le pays à celui qui n’a pas de passé patriotique, il ne fera rien ». Avec ses collègues, Elie entend prouver qu’au-delà de l’opposition et de la mouvance, il y a une autre voie.