A partir de ce lundi 7 mai, cette menace est entre en vigueur. Toumba n’a plus d’avocats, du moins pour le moment. « Vu la résistance de l’Etat, l’inertie de l’exécutif, l‘abandon du dossier par le judiciaire, le manque de neutralité, nous avons dit que notre mission ne peut continuer, en l’espèce ». Position partagée par ses collègues (Aboubacar Sylla et Lanciné Sylla, qui remplace Kémoko Malik Diakité, récusé par Toumba). Pour les robins, cette situation donne raison au prési de l’INIDH qui avait dit que ce dossier ne pouvait être jugé en Guinée.
Lundi matin, ils sont allés lui dire au-revoir en prison en lui signifiant la décision. Ils comptent informer les défenseurs des droits de l’Homme locales et internationales, puis saisir la procureur de la CPI, Fatou Bensouda. « Nous sommes surpris de la léthargie, devant ce crime adieux classé dans la rubrique de la Charte de Nuremberg et classé dans l’article 8 du Traité de Rome. Ce dossier ne concerne pas que la Guinée. C’est un crime contre l’humanité ». Depuis la fin de l’interrogatoire de Toumba, ce dossier n’a pas bougé d’un iota, dit-il. Quand la CPI vient, on sort des dossiers de sept ans pour dire que la justice travaille. « C’est faux. La justice ne travaille pas. Le manque de volonté politique de juger l’affaire combiné au manque de courage des magistrats, on ne pourra pas juger cette affaire ici ». Selon les avocats, même si cette affaire sera jugée, ce n’est pas pour demain. L’exécutif ne veut pas, a conclu M. Sylla.
Seulement, nombre d’observateurs pensent que c’est une mauvaise stratégie. Au lieu de se retirer, les avocats auraient dû saisir le Conseil supérieur de la magistrature.