Ils présenteront à leurs autorités respectives, le bilan de l’organisation les deux dernières années. La rencontre était placée sous la présidence du ministre mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, président en exercice du Conseil des ministres, Mohamed Ould Abdel Vettah. Selon le ministre guinéen de l’Energie et de l’Hydraulique, Cheik Taliby Sylla, la session examinera les questions cruciales de développement auxquelles le bassin du fleuve est confronté. En plus des questions de gouvernance et de sécurité, seront examinées l’installation de la Société de gestion des ouvrages du haut-bassin guinéen du fleuve Sénégal, l’accélération du processus d’aménagement hydro-électrique de Koukoutamba et la finalisation des études des autres sites : Balassa et Bouréya (Guinée). La session évoquera également la mise en place des actions du Système intégré de transport multimodal, principalement la route Labé-Tougué-Dinguiraye-Siguiri.

Bilan, perspectives !

Le Haut-commissaire de l’OMVS, Kabiné Komara, ancien PM guinéen, a énuméré les écueils après sa nomination en 2013 : « Dégradation du barrage de Diama, celle des groupes de Manantali, le conflit entre la SOGEM et Eskom, la suspicion lié au marché de Félou (Kayes-Mali), les conditions préalables au démarrage des travaux de Gouina (Mali) ». Cependant, il aurait renoué le dialogue avec les partenaires : la Banque mondiale a doublé le financement, de 120 à 240 millions de dollars, dont 150 millions en volet d’urgence (initiative SAHEL) pour l’énergie. La Banque européenne d’investissement a mis fin à sa menace de suspendre le financement du barrage de Félou, la Banque islamique de développement amoureuse d’un programme énergie de près de 300 millions de dollars. L’Agence française de développement engagée à mettre 100 millions de dollars sur le projet Energie, et le financement d’un programme supplémentaire de l’ordre de 300 millions de dollars portant nouveaux projets tels les barrages de Diama, de Gourbassi. S’agissant du projet de Manantali 2, Kabiné Komara s’est dit heureux d’annoncer que le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, il y avait deux jours, son cofinancement pour un montant d’environ 100 millions de dollars. Le contentieux avec Eskom aura été résolu. Le Haut-commissaire de l’OMVS d’ajouter que des efforts ont été déployés en matière d’électrification rurale dans les trois pays membres de l’Organisation (Mali, Mauritanie, Sénégal). Dans la partie guinéenne, trois sites de microcentrales sont en cours d’étude. Le barrage de Koukoutamba (293 MW) à 712 millions de dollars, M. Komara précise que l’évaluation des offres techniques est terminée, celle des offres financières est imminente. « Les études environnementales et sociales vont démarrer. Le lancement aura lieu le 19 mai 2017, à Conakry en présence des acteurs du Comité interministériel pour la création d’une nouvelle réserve dans le Bafing ».

Le prési du Conseil, Mohamed Vettah, a révélé qu’en plus des actions menées et en cours, « l’OMVS a lutté contre le paludisme et les maladies tropicales négligées, a mis en œuvre le Plan de gestion environnemental et social de Gouina, suivi des écosystèmes par l’imagerie satellitaire, sauvegarde des milieux des massifs du Fouta Djallon… ».

Le 17 mai, la 17ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OMVS se tiendra, à Conakry.