Cette plateforme, qui réunit cinq organisations de la société civile, dit avoir contribué à la décrispation et dénoncé l’indolence des autorités face aux problèmes. Du 30 avril au 2 mai, ces acteurs de la société civile ont rencontré ceux au cœur de la crise de Boké. Mamady III Kaba, président de l’Observatoire citoyen de défense des droits de la République, porte-parole des plateformes, soutient que les différentes rencontres ont permis de créer un climat de confiance et de dialogue entre les parties, ce qui a abouti à la décrispation. Le résultat de la démarche, selon M. Kaba a permis de faire lever les barrages dans la ville, la rencontre entre autorités et populations locales ainsi que la mise en place d’un comité de réflexion et de suivi.

Les organisations de la société civile guinéenne ont formulé des recommandations pour la stabilité de toutes les zones minières, notamment le respect des engagements, le civisme, la concertation et le dialogue. S’agissant de la crise à la CENI, la société civile demande la mise à disposition des fonds nécessaires pour le fonctionnement normal de l’institution, le respect des prérogatives constitutionnelles de la CENI par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, l’instauration d’un système de communication efficace et le respect de la hiérarchie.

La société civile s’est engagée auprès des parties pour une sortie de crise heureuse, afin de continuer à jouer son rôle de veille, d’alerte, d’interface et des propositions d’alternatives entre gouvernants et gouvernés.