Départements ministériels, syndicats, entreprises étatiques et privées, chacun s’est fait représenter. Chaque groupe avait son uniforme. Les syndicaleux de la CNTG, USTG) et les taxi-motards ont fermé la marche aux cris de : vive Amadou Diallo, vive les travailleurs de Guinée. Après le défilé sur une esplanade presque déserte sous un soleil de plomb. Place aux discours. Sans abris, malmené par la chaleur, les travailleurs ont remballé sans attendre les discours. Amadoué Diallo, secrétaire gênant de la CNTG a ouvert le bal. « La grève de 2017 est l’illustration de la volonté des travailleurs à ne jamais lésiner sur la défense de leurs intérêts. Cette fête se tient dans un contexte marqué par le chômage, la perte d’emploi, la baisse du pouvoir d’achat, la baisse de salaire, le manque de protection sociale ». L’inter-centrale CNTG-USTG déplore corruption, impunité, non-application des décisions de justice, insécurité, mauvaise gouvernance. L’Amadoué fustige aussi la recrudescence des barrages non-conventionnels sur les axes routiers pour « arnaquer » les pauvres citoyens.

L’inter-centrale regrette la non-satisfaction de la Valeur monétaire du point d’indice (VMPI), principale revendication des enseignants lors de la grève de février passé.

De rappeler tout de même quelques acquis dont la valorisation de certaines pensions, l’indemnité de départ à la retraite, prise en compte de l’ancienneté dans la transposition, revalorisation du statut particulier de l’éducation…