L’examen d’entrée en septième, dont les résultats sont déjà disponibles, a connu des manquements, comme toujours d’ailleurs. Neuf enseignants ont été épinglés pour usage de téléphone, ce qui était interdit au préalable. Un délégué retardataire a été renvoyé, ce qui fait dix enseignants remerciés. La surprise est venue des 203 000 candidats dont aucun n’a été renvoyé. « Un bon exemple», se félicite le ministre.

Au BEPC, tableau sombre. Huit enseignants et deux candidats ont été pris pour usage de téléphone. Six surveillants ont refusé de fouiller les candidats alors que ceux-ci avaient des documents par devers eux. A Matoto, quatre surveillants surveillaient leurs propres élèves. Comment ils font ? « Les enseignants d’une école privée X se présentent au nom des enseignants d’une école privée Y. Et inversement. Du coup, chaque école se retrouve avec ses propres élèves ». Ils sont aujourd’hui à la gendarmerie. Cinq élèves arrêtés pour substitution de candidats à Matoto, Nongo et Gueckédou. A Kindia, trois enseignants ont été surpris en train de communiquer les réponses aux candidats et cinq candidats pris avec des documents. Au total, 21 enseignants tous du privé sont pris en train de frauder, 12 candidats renvoyés ou arrêtés pour fraude. « C’est plus d’enseignants que d’élèves fraudeurs », regrette le Kalil qui n’exclut pas d’écarter les enseignants des écoles privées pour la surveillance du baccalauréat qui démarre dans 48 heures. La plainte du ministère contre X pour tentative de fraude avant le début des examens pour dissuader n’a pas eu l’effet attendu.

Les examens, combien ça coûte ?

Le nouveau ministre est revenu sur la procédure d’élaboration du budget. On connait le nombre de candidats normaux et plus ou moins le nombre de redoublants. Des candidats libres dont on ne connait pas le nombre, on fait une estimation et on cale un budget. Cette année, « c’est 80 milliards ». Mais le Kalil n’en utilisera que 49. Le reste doit être investi pour la rénovation des écoles publiques. Ainsi soit-il !