«Même à quatre équipes, le Cameroun n’est pas prêt», avait déclaré le premier. Avant d’annoncer avoir fait appel à un comité d’experts en santé, en hôtellerie, en sports, et à une commission indépendante de la CAF pour voir si le Cameroun est apte à organiser la prochaine édition de la CAF. Issa Hayatou en est sorti de ses gongs: «Je déplore ce qui a été dit. Il faut venir constater avant de sortir ce qu’il a sorti. A l’heure actuelle le Cameroun a déjà cinq stades. On ne parle pas de ceux que nous sommes en train de construire. On peut organiser cette CAN avec cinq stades. Ils sont là, physiques. Nous avons trois stades ultra neufs et deux à réfectionner dont deux de la Réunification de Douala et de Garoua. Les autres, que ce soient Limbé, Baffousam et le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, ce sont des stades neufs. Personne ne peut dire que le Cameroun n’a rien. Ce n’est pas possible. On peut compter combien de pays en Afrique à posséder de telles infrastructures ? Nous sommes en avance». Bien des gens pensent que la CAF est assise sur une bombe qui pourrait emporter tout le monde, la déclaration de Ahmad Ahmad n’est pas digne d’un président d’une institution aussi prestigieuse que la CAF. D’autres, plus francs, affirment que ce sont des règlements de compte sur fond de maladresses de la part du tout nouveau président de la CAF à l’encontre de son prédécesseur. Ahmad Ahmad devrait rassembler et non diviser. La CAN 2019 a été octroyée au Cameroun suite à une réunion extraordinaire, pour la lui retirer il faut une réunion extraordinaire. D’aucuns à se dire que Ahmad Ahmad n’a pas digéré le retrait de la CAN 2017 U-17 à son pays, Madagascar. Alors que Madagascar n’était pas prêt: une mission d’inspection sur les différents sites devant abriter la compétition concluant que rien n’était fait. Finalement le Gabon avait accueilli la fête. Jusqu’à preuve du contraire la CAN 2019 se jouera au pays de Paul Biya.
BANF