Un responsable d’une agence a confié que depuis bientôt un mois, il court derrière les services de police pour récupérer seulement quatre passeports. Pendant ce temps, ses pèlerins de peur de ne pas pouvoir voyager, lui collent à la peau et le met en garde contre tel blasphème.

A part ce problème de passeports, les pèlerins attendent toujours de se faire vacciner. Il y a régulièrement pénurie de vaccin, dit-on. « On ne sait plus quoi faire, les pèlerins nous mettent beaucoup de pression ». Compréhensible, vu le prix du voyage…

Mamadou Bobo du secrétariat gêné-râle a nuancé les condéfilis sur la vaccination : « On avait arrêté pour cause de rupture. Maintenant, on a repris. Il y a une équipe médicale dans la salle où on fait les formalités. Tous ceux qui ne sont pas vaccinés dans la salle sont vaccinés à la sortie de l’enceinte du centre islamique ».

Des vols à moitié vides

Mercredi dernier, le premier convoi a quitté Conakry. Le sérieux au Centre islamique fait que les pèlerins y passent plus du temps que prévu pour des questions de passeports ou de vaccinations. Pour l’avionneur Türksih, l’heure c’est l’heure, une notion qui échappe aux Guinéens. Quand l’heure du départ sonne, l’avion décolle, même s’il n’y a qu’un pèlerin à bord. C’est ce qui est arrivé au deuxième vol du premier convoi mercredi, l’avion a décollé alors qu’il manquait 50 pèlerins sur l’effectif annoncé, selon une source sûre.

Les habitudes ont la vie dure. L’on se rappelle que l’an passé, le dernier vol est parti à une semaine de la fin du hadj. Cette année encore, à l’allure où vont les choses, la situation pourrait se répéter. Le dernier vol est prévu le 20 août et le hadj finit le 31. Pourvu que tout se passe comme prévu.