Il raconte que tout a commencé à partir du carrefour de Bambéto. Alors qu’il se dirigeait vers Cosa, un quidam l’a suivi, en sens interdit sur l’autre voie. Rien d’anormal en Guinée, donc, il n’y a pas accordé de l’importance. Arrivé au marché de Koloma, dit-il, le quidam l’a devancé et a commencé à le dévisager. « J’ai compris qu’il s’intéressait à moi. J’ai voulu demander, mais c’était la nuit, je suis seul, j’ai laissé tomber. Arrivé au camp carrefour, je l’ai vu lever son bras. Il m’a visé et a tiré à bout portant. Il a atteint la vitre de la portière arrière du véhicule ». Bien qu’indemne, le Sorel complètement déboussolé perd le contrôle de son véhicule. Il réussit tout de même à éviter un camion garé tout prêt. Le voilà arrivé à un check-point des forces de sécurité. « J’ai alerté les militaires, ils m’ont dit qu’ils ont entendu le tir et m’ont proposé de rester avec eux, ils ont compris que j’avais peur ». Sorel pas rassuré décline l’offre pour aller se mettre en lieu sûr, jusqu’au matin. Et est rentré chez lui. Sorel Keita dit n’avoir pas eu d’altercation ces derniers temps, même pas verbale. Le tireur n’a pas été retrouvé, Sorel « craint pour sa vie ». Du coup, il ne sort pas de chez lui. Du moins pour le moment.