Selon Asmaou Diallo, prési de l’AVIPA (Associations des victimes des massacres du 28 septembre 2009), ces évènements douloureux représentent une phase sombre de l’histoire du pays. Elle plaide que les victimes soient rétablies dans leurs droits. Rappelons que des opprimés voire de pauvres innocents en quête de liberté et de démocratie ont été injustement assassinés, d’autres violées. La présidente d’AVIPA a déploré « la lenteur » que connait le dossier. « AVIPA pensait que ce moment allait être la fin de l’instruction judiciaire et l’annonce officielle de la fixation de l’ouverture du procès de la part des autorités judiciaires du pays puisque, selon elle, tous les éléments sont réunis pour clôturer le dossier et tenir le procès » a-t-elle estimé.
C’est pourquoi elle a menacé. « Si jamais l’Etat ne pose aucun acte concret avant la fin de l’année, son ONG serait dans l’obligation de saisir la Cour de justice de la CEDEAO, pour que celle-ci interpelle l’Etat guinéen ». Dans la même lancée, Dame Asmaou Diallo a lancé un appel au ministre de la justice, le Chèque Sako, pour clôturer l’instruction judiciaire et qu’il fixe la date de l’ouverture du procès en début d’année. De solliciter l’implication personnelle du Prési Alpha Grimpeur.
Antona Rabec, Responsable adjoint du bureau Afrique de la FIDH (Fédération internationale des ligues de droit de l’homme) a demandé aux victimes de patienter un mois : « Nous avons rencontré hier le ministre de la justice, il s’est à nouveau engagé très fermement à ce que l’instruction soit clôturée avant le 31 octobre 2017, soit 1 mois supplémentaire. Au terme de ce délai, une mobilisation importante sera organisée puisque, selon lui, 2018 doit voir l’ouverture de ce procès, comme les autorités se sont engagées ».
A la question de savoir à quoi devrait- on s’attendre en 2018 s’il n’y avait pas procès ? Antona Rebec de répondre : « Il faut s’attendre à la mobilisation très renforcée de la part des victimes, de la société civile, parce que tout le monde attend ce procès. La Cour Pénale Internationale aussi suit de près l’évolution de la procédure. Il y a des délais qui ne seront pas déplacés, sans quoi ni les victimes ni les organisations qui les accompagnent, ne croiront à la crédibilité d’un procès à venir », conclut-il. Alors, on attend.