Ville morte signifie ne pas aller au travail pour celui qui veut honorer le mot d’ordre. Et laisser partir ceux qui ne se sentent pas concernés. Mais les canailles ne sont pas de cet avis. En tout cas, si quelqu’un doit sortir ce jeudi, il devra se trouver un chemin autre que la route Le Prince. Là les jeunes lancent des cailloux, brûlent des pneus, érigent des barricades. Tout passant est considéré comme sujet à taquiner.

Même les hadjis ne s’y aventurent pas, ceux qui ont tenté ne sont pas prêts de le refaire. Il a fallu brandir le turban et plaider pour qu’on les laisse passer, à condition de ne jamais repasser par là. La ville-morte s’appliquent à tous, de gré ou de force, du moins sur Le Prince.

Si cette journée avait des chances de ne pas réussir, les forces de désordre par la bénédiction des canailles de Gnary Wada ont réussi à lui donner du sens. En marge de la marche du 20 septembre, deux jeunes ont reçu des balles réelles aux alentours de Gnarywada vers 17 heures. Depuis, la tension est montée d’un cran.