A sa grande surprise, Ibrahima Sory Diallo a été informé que Djenabou Baldé a porté plainte contre lui pour tentative de viol à la justice. « Le procureur m’a dit de me prêter aux questionnaires de la police pour des enquêtes préliminaires. Je suis venu ils m’ont entendu. On a demandé à la fille d’aller se faire examiner par un médecin légiste à Ignace Deen, à son retour elle a refusé de remettre à la police les résultats. Elle a même retiré sa plainte et les cachetés qui étaient là comme preuve. Ils ont appelé le procureur qui leur a demandé de classer le dossier comme c’est la fille qui a retiré sa plainte» Il estime que sa plainte ne peut rester sans suite. Parce que selon lui, c’est le mari de la femme qui l’aurait diffamé et qui cherchent à effacer les traces clandestinement au commissariat « Je ne pourrai pas le permettre car c’est mon image qui est en jeu ».

Dame Djenabou, elle, a une autre version de cette affaire.  Ils se sont connus il y a 5 mois. Un jour où la dame cherchait en vain un taxi, le bon samaritain lui a proposé de la ramener chez elle à Cosa. Chemin faisant, le prési du BOC lui parle de son ONG « Prisonniers Sans Frontière ». C’est parti pour la collaboration intermittente car l’enseignante, trop chargée, ne pouvait assister régulièrement aux réunions. « Une seule fois je suis allée à la réunion. Depuis lors, je ne l’ai plus revu et à chaque fois, il m’appelait pour me dire que je n’assiste pas aux réunions. Je place toujours un argument ». Le dimanche fatal, Djenabou a indiqué qu’Ibrahima Sory l’a appelé pour une réunion. « J’ai demandé la permission à mon mari il m’y a autorisé. Une fois prête, il a commencé à pleuvoir. Il (NDLR : Ibrahima Sory Diallo) m’a rappelé pour me dire qu’il était à Bomboly. Je lui ai donc dit de passer me prendre au carrefour. Nous sommes allés au bureau de Cosa. Pourtant l’ONG avait déménagé à Lambanyi. C’est en ce moment que j’ai douté. Il m’a dit de rester calme car il voulait me voir, parce qu’il m’aime. J’ai répondu que je suis mariée, je ne fais pas l’adultère parce que j’aime mon mari. Directement il s’est énervé et m’a dit d’oublier, en amour ça ne compte pas. Il s’est approché et a voulu m’embrasser, j’ai refusé. C’est ainsi qu’il a commencé à me brutaliser. Durant tout cela je me débattais. Finalement il a enlevé mes habits. Ainsi, j’ai eu l’idée de prendre mon téléphone et de faire semblant d’appeler à l’aide ». Ce qui aurait sauvé la dame. « J’étais totalement traumatisée ». Une fois dehors Djenabou s’est attaquée à la voiture de son présumé agresseur.

Le président du BOC quant à lui a totalement nié les faits qui lui sont reprochés. Il affirme que la jeune dame et son mari auraient une dent contre lui parce qu’elle ne l’a pas inscrite sur une liste que son ONG ‘’Prisonnier Sans Frontière’’ aurait élaboré.

Dossier classé ou incompréhension ?

Selon Djenabou Baldé, les policiers  n’ont pas voulu examiner sa plainte parce que le prési du BOC a porté plainte le premier. « Ils disent qu’ils ne peuvent rien faire pour ma plainte. J’ai insisté mais rien. Le mercredi, mon mari et moi nous nous sommes rendus au tribunal mais Ibrahima Sory ne s’est pas présenté. Le substitut du procureur m’a demandé si c’est moi qui ai gâté la voiture d’Ibrahima Sory, j’ai reconnu. Finalement il m’a demandé de retourner à la police pour que celle-ci examine ma plainte. Comme au commissariat les agents refusent de délivrer le papier pour que j’aille à l’hôpital pour la visite médicale, j’ai décidé de retirer ma plainte pour la DPJ. J’irai jusqu’au bout.».

A Cosa, les responsables en charge du dossier au commissariat urbain n’ont pas accepté de se prononcer sur l’affaire. La DPJ, elle, poursuit ses investigations. L’expertise médico-légale serait entre les mains des enquêteurs. Espérons que lumière soit faite sur cette affaire.