Le chef de pile de l’opposition, La Petite Cellule Dalein Diallo et ses acolytes ont démarré à la Tannerie pour déferler sur Bambéto rond-point, via l’aéroport. Le long de l’itinéraire, les riverains ont acclamé les marcheurs. Aux environs de 15 heures, ils arrivent à Bambéto. Les discours peuvent commencer. Jean-Marc Teliano dit que l’opposition allait en découdre avec les forces de maintien d’ordre, montrer à Alpha que nous « ne sommes pas dans une république sauvage. S’il a un gouvernement sauvage, nous on est civilisé ».
Le griot de Cellou Dalein, Makaréna Caquet trouve le régime Grimpeur incapable. Lisez les lettres des maires (Kankan, Nzérékoré) et du gouverneur Mathurin, vous comprendrez, dit-il, sinon, toute décision administrative est « motivée par des dispositions légales. Un petit fonctionnaire sans aucune légitimité ne peut pas nous interdire de sortir ». Pour lui, ce tâtonnement du régime signifie son opposé : « Ordre et contre-ordre est égal à désordre et cela signifie la fin du régime. On dit c’est interdit, puis c’est autorisé. On demande une artère, on nous en donne deux, ils ont paniqué. Comme disent les soussous, nous, i bombokhy ».
Quant au chef de pile, La Petite Cellule, il a promis que l’opposition n’acceptera plus que les manifestants soient tués. Il y a des bavures dans tous les pays, mais « si vous perdez à chaque manif trois, quatre, jusqu’à 12 personnes et que le gouvernement reste indifférent, c’est dire que Alpha Condé n’a aucune légitimité de nous diriger ».
Il a félicité les militants pour avoir montré du respect à tous les usagers de la route, les riverains qu’ils ont traité avec dignité, « voilà l’esprit de l’UFDG, l’esprit de l’opposition républicaine. Je suis fier de vous ». Aux dernières nouvelles, aucun incident majeur à déplorer.
Cette marche à Cona-cris s’est déroulée simultanément avec trois autres, notamment à Kindia, Mamou et Labé. A Kankan et N’Zérékoré, les autorités locales ont opposé un niet catégorique.