Les travaux s’étalent en deux temps, deux mouvements : du 6 au 10 novembre, le forum réunira 200 participants étatiques et non-étatiques, qui ont pour mission de poser le diagnostic des problématiques de la sécurité routière ; du 7 au 9 novembre, un symposium durant lequel se retrouveront les représentants des institutions roues-publicaines, les Gouv de région et des partenaires techniques et financiers, avec pour conclusion d’apprécier les travaux du forum. Ces états généraux constituent une assemblée des représentants de tous les acteurs concernés par la problématique de la sécurité routière. Des laïus, des laïus !
De la genèse
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Abdoul Kabélé-bélé, a indiqué que la problématique de la sécurité routière est une préoccupation majeure à l’échelle internationale au regard de la résolution 64 255 de mars 2010 de l’Assemblée générale des Nations Unies qui proclame 2011-2020, la décennie de la sécurité routière. Laquelle décennie devrait être consacrée « à la réduction des risques des accidents de la circulation au niveau national, régional et mondial qui ne cesse d’entraîner des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants à travers le monde ». Selon lui, c’est dans cette perspective que s’est tenue à Addis-Abeba en novembre 2011, la deuxième conférence de la sécurité routière en Afrique sur la base d’un plan d’action. Lequel est axé sur la gestion de la sécurité routière, la sécurité des roues et la mobilité, la sécurité des véhicules et les usagers et la réponse après les accidents, en vue de réduire de 50% les accidents mortels d’ici 2020, au regard des statistiques de l’OMS publié en 2013 sur la sécurité routière. L’évaluation qui en a résulté lors de la troisième conférence africaine sur la sécurité routière tenue encore à Addis-Abeba en 2015, a permis de passer en revue le niveau des performances dans cette stratégie de lutte qui s’impose désormais en terme de norme de travail pour les institutions nationales concernées. Pourvu que les accidents de la circulation soient réduites.
Triste bilan
Selon des statistiques fournis par les sévices de sécu-raté, sur l’échéance 2010-2016, au plan national, il y a eu 21 159 cas d’accidents de circulation ayant entraîné 1 693 morts, 5 600 blessés grave, 5 638 blessés légers, 6 662 véhicules fortement endommagées, 6 145 véhicules légèrement endommagés et 7 893 motos impliquées. En raison des enjeux liés à la problématique de la sécurité routière qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans le bled, le ministère de la sécurité a décidé de mettre en place sous l’égide du PM, Mamady You-you avec l’appui des ministères des Transports, de l’Administration du trottoir, un plan d’urgence pour mener de vastes opérations de déguerpissement de l’emprise des artères de Cona-cris. Pour Kabélé-bélé les résultats forts encourageants du plan d’urgence en cours sont hautement appréciés par le populo. L’identification des entraves à la circulation routière sur l’ensemble du territoire national par les sévices de sécu en collaboration avec les citoyens a servi à l’élaboration d’un Projet de stratégie nationale de la sécurité routière. Il fera l’objet de débats au cours des travaux. Proposer des solutions à court, moyen et long terme par rapport aux problématiques ci-après : la mobilité urbaine de la capitale, la mobilité interurbaine, la sécurité et la circulation routière, la définition des rôles des différents organes de l’Etat pour le respect des règles de la circulation sur l’ensemble du réseau routier national, le renforcement de capacités opérationnelles des services de sécurité et de santé dans le cadre de la circulation routière, les secours aux victimes. Excusez du peu ! On n’oublie pas non plus « l’intensification de la sensibilisation des usagers sur le code de la route et les mesures de sécurité, les visites et contrôles techniques des véhicules. » Pour l’heure, le Kabélé-bélé précise que « le maintien de la fluidité rétabli sur bon nombre d’artères à Conakry, requiert des mesures spéciales en vue de pérenniser ces acquis appréciés par les populations ».
Les maux du Grimpeur
Alpha Grimpeur a ouvert les travaux des états-généraux de la sécurité routière. Dans son laïus, il a indiqué : « A voir le spectacle affligeant de l’indiscipline sur la voie publique, la violation systématique des règles les plus élémentaires de la sécurité routière, l’incivisme caractérisé de la part de nombreux citoyens, les manquements des agents et responsables en charge de la sécurité routière, on serait tenté à juste titre, de croire que les bonnes pratiques en matière de circulation routière et la sécurité sur nos routes ne sont pas une priorité dans notre pays ».