Les CECI, CEPI, CESPI ont fini de compiler les dossiers de candidatures pour les sélections locales. Le tout doit être acheminé à la CENI, sur un serveur. C’est là que ça bloque. Les dossiers sont lourds, et les intéressés accusent la mauvaise qualité de la connexion internet. A la date du 29 décembre, dans certaines circonscriptions de Conakry tout comme de de l’intérieur du pays, moins de la moitié des listes validées avaient pu être transférées dans le serveur central. Il paraît que certains ont coupé court, en acheminant les machines directement à la CENI, au lieu de galérer avec une connexion -3G.
A la CENI, on jure sur le palpitant que le système informatique de gestion des candidatures n’a aucun problème. Mais un développeur anonyme a un point de vue différent. Son exemple est simple. « En prenant Conakry par exemple, pour chaque liste il faut 45 personnes et chaque personne fournit 5 papiers au moins. Calcul simple, 5×45 nous amène à 225 documents scannés. A Ratoma, il y aurait 16 listes. Si on multiplie 225 par les 16 listes, cela donne 3 600 fichiers à acheminer. Pour cette seule commune, cela va prendre 3,5 Go, en supposant que chaque fichier fasse 1Mo. Si le serveur n’est pas préparé à stocker cette masse de données et à l’optimiser pour le transfert, cela pourrait expliquer le dysfonctionnement avec nos connexions asthmatiques». Nous avons essayé de joindre les concepteurs du machin pour en savoir plus. Silence et rideau.
A date, la CENULE ne connaît pas encore le total des listes déposées dans les 342 circonscriptions. Alors qu’elle doit avoir fini de traiter les dossiers de candidature avant mardi 2 janvier 2018. Sinon, l’impression des cartes d’électeurs et des bulletins de votes va prendre un coup. Et peut-être même la date du 4 février. Sans oublier que la CENI n’a pas le budget au complet.