Le plan d’urgence de la sécurité routière lancé depuis près de deux mois par le ministère de la sécurité et de la protection civile, n’est pas suivi par endroits à Cona-Cris. Ce plan d’urgence avait pour objectif de fluidifier la circulation et stopper l’occupation anarchique des voiries urbaines. Mais en dépit des efforts consentis, les vieilles habitudes ont la vie dure. Une situation que déplorent certains citoyens de la capitale. Ibrahima Sory Camara pointe du doigt le département du ministère de la sécurité et de la protection civile : « c’est juste des paroles en l’air. Ils intimident la population juste quelques jours, puis ils délaissent les tâches qui leurs sont assignées ». Ajoutant « Certains endroits où la circulation était fluide sont actuellement impraticables ». Même son de cloche chez Mariam Tounkara, étudiante. Elle accuse non seulement les policiers d’avoir abandonné leur travail, mais également la population qui manque également de savoir vivre. Car, dit-elle, « occuper les artères publics est un manque de civisme. C’est également mettre ta vie en danger ».
Des policiers interrogés, affirment qu’ils ne reçoivent plus leur salaire, raison pour la quelle ils ont abandonné le travail. A qui la faute alors ? Le porte-parole du département de la sécurité, Boubacar Kassé, rejette cette version. Selon lui, c’est une portion d’individus qui disent qu’ils ne perçoivent plus leurs primes. Il rappelle que cette stratégie a été initiée en commun accord avec tout le département. « Donc je lève l’équivoque tout simplement parce que ces derniers temps nous étions déployés dans le cadre du maintien de l’ordre dans la cité par rapport à la grève initée par les enseignants » explique t-il.
Néanmoins le mégaphone du ministère de la sécurité et de la protection civile promet que la récréation est terminée et que le travail recommence. Wait and see.