Dans la matinée, des jeunes ont barricadé la route empêchant ainsi la circulation. « Cela fait une semaine. On n’a pas d’électricité. On nous envoie des factures très salées que nous payons difficilement. Aujourd’hui, on se retrouve dans l’obscurité », fustige un manifestant.
Des policiers sont intervenus pour ramener le calme et libérer le passage. Aucune arrestation n’a été signalée dans le rang des manifestants. Répit de courte durée, les jeunes se sont de nouveau déversés dans la rue. Le courant n’était pas revenu.
L’adjoint du chef du quartier de Kenien, Aboubacar Camara « Kapi », venu calmer les jeunes a échappé de justesse aux coups de poing et aux jets de pierres. Pour le Kapi, la panne de transformateur est un fait réel, mais ne justifie nullement la violence. Il rassure : « Des techniciens sont à pied d’oeuvre pour desservir les habitants du quartier, dans un bref délai. Le transfo a été réparé, mais les agents d’EDG nous ont fait savoir qu’ils ne peuvent pas lancer le courant aujourd’hui. Il faut que l’huile qui sert à faire fonctionner le transfo se stabilise. Dans ce cas, il faut attendre jeudi ».
Le lancement du barrage Kaléta avait suscité beaucoup d’espoir chez les habitants de Cona-cris. Mais il a calé déjà. Et le populo broie du noir.