Les victimes des violences du 18 juin 2016 dans la préfecture de Mali, peuvent se réjouir. Selon des sources proches du procureur militaire de Labé, le procès du Colonel Issa Camara ex-commandant du bataillon d’infanterie de Mali s’ouvre le 15 janvier 2018. Il est accusé de coups et blessures volontaires, destruction des biens. Le colonel Issa Camara comparaitra avec ses hommes au tribunal militaire de Labé.
La nouvelle a été une surprise pour Mamadou Dian Diallo, porte-parole des victimes. Il se dit impatient de connaitre la vérité : « si cela est confirmé, cela ira en droite ligne avec nos préoccupations. Parce que nos parents restent très dubitatifs, très déçu par rapport à ce qu’ils ont subi et pour l’instant l’absence d’un procès. Mais à partir du moment où je vois que le ministre de la justice Cheick Sako, s’engage sur le terrain et promet aux victimes de rendre justice, je n’ai aucun doute que le procès annoncé le 15 janvier 2018 aura lieu». Il pense que pour un procès juste et équitable, il faut une volonté politique.
À rappeler que le 18 juin 2016, en plein mois de ramadan, le colonel Issa Camara et ses hommes ont violenté les populations de Mali. Cette barbarie exercée sur ces citoyens avait fait une vingtaine de blessés, des boutiques pillées et brûlées. Le coût est estimé à plus d’un milliard de francs guinéens. Le crime de ces populations était d’avoir dénoncé l’abus de pouvoir qu’exerçait le chef militaire à leur encontre.