Après la dispersion des congressistes à la mosquée Fayçal, les camarades se sont retrouvés dans un lieu tenu secret pour tenir leur congrès. Une commission chargée de toiletter les textes, statut et règlements, notamment a présenté ses travaux. L’assemblée a validé le document, dit Aboubacar Soumah. « On a fait l’élection et mis en place le bureau. Les 33 représentants des 33 préfectures plus ceux des cinq communes de Conakry étaient présents. Le nouveau bureau compte 23 membres ».
Comme on peut l’imaginer, le ‘’rebelle’’ est élu secrétaire général du SLECG, en remplacement de Soul SY Savané. Abdoulaye Portos Diallo, également exclu du SLECG en même temps que Soumah est élu premier secrétaire général, Tounkoura Oumar, deuxième secrétaire général adjoint.
Nommé à l’unanimité des membres présents Koné de Dinguiraye.
Mohamed Ouamouno, nommé secrétaire administratif lors du même congrès jubile : « le congrès a été tenu dans l’allégresse. Il n’a même pas été élu, il a été plébiscité. Je veux parler de notre Camarade Aboubacar Soumah ». Fort du soutien de la base, selon ses propres termes, le désormais ‘’Secrétaire général’’ du SLECG a promis de continuer le combat. Le P’Tibou Kamara a proposé ses services : « Il a nous a demandé d’attendre le retour du Président de la République, qu’il fera tout pour renouer le dialogue pour tenter d’obtenir ce que nous demandons. Nous lui faisons confiance, donc on va attendre ». Avant son élection, le ‘’Rebelle’’ avait promis de d’appeler à une grève dès le 1er février, si le Prési Alpha Grimpeur ne satisfaisait pas leur revendication (une augmentation de 40% de salaire). Même si la menace plane toujours, Soumah compte attendre la tenue des élections locales du 4 février pour déclencher la grève. Si besoin.
D’ici là, Le P’Tibou pourra jouer ses cartes. L’opinion, elle, s’interroge sur la légalité du congrès.