Mohamed Garé, Gouv de Kankan a comparé cette fête à celle du jour de la déclaration de l’indépendance. « L’événement qui nous réunit aujourd’hui n’a d’équivalent que celui du 2 octobre 1958, date à laquelle le peuple de Guinée a proclamé l’indépendance nationale, expression de sa ferme volonté d’être l’artisan de son destin, dans la liberté, dans la dignité ». Si on comprend le Djo, même à comparer avec les festivités du cinquantenaire, y a pas photo. Même que le populo de Kankan était avec le Grimpeur hier, elles sont avec lui aujourd’hui et seront avec lui demain.

Après le Gouv, le Grimpeur a eu la parole. D’entrée, un savon au confrère Kaba Condé, maitre de cérémonie : « Je rectifie le présentateur, il n’y a pas de grade général dans la police. C’est inspecteur général et contrôleur général. Donc le gouverneur de Kankan n’est pas général, mais inspecteur général. Il ne faut pas confondre l’armée et la police ». Puis rappelle qu’en 1958, trois colonies françaises de l’AOF, Afrique occidentale française (Niger, Sénégal, Guinée) ont manifesté leur intention de voter « non » au référendum et de prendre l’indépendance. Seule la Guinée a voté non, le 28 septembre 1958 comme un seul homme. De la basse Guinée au Foutah, en Haute Guinée, et en forêt, les Guinéens ont voté non, « il n’y avait pas de peulh, malinké, soussou, guerzé, toma, baga, il y avait la Guinée. Ce qui a permis à la Guinée d’avoir sa souveraineté et son indépendance ».

Fête d’indépendance ou fête du RPG Arc-en-ciel ?

Kankan a vu jaune, le 13 janvier. Les fêtards étaient aux couleurs du RPG Arc en ciel, même si certains portaient des effigies flanquées de 59 ans à Kankan.  Au stade M’Balou Mady Diakité, on ne voyait que des effigies du RPG arc en ciel. La plupart des cadres de l’administration arboraient les chemises ou t-shirt du parti. Le directeur préfectoral de l’éducation avait été mis à contribution, un lot de t-shirt a été distribué dans les établissement publics et les élèves ne se sont pas privés de les porter.

La musique jouée au stade était celle des artistes qui vantent les mérites du Grimpeur, de ses militants et aussi Sékou Tyran. Kaba Condé, directeur de la radio nationale a même créé un slogan « Alpha Condé pian, Alpha Condé pian pian » que la foule répétait en chœur.