Depuis 2015, Ibrahima Saikou Diallo œuvre pour la réinsertion sociale et professionnelle des enfants déshérités à Bambeto. Il a réussi à aménager un hangar à coté de son habitation, où ils font de la tapisserie. Grâce à ce métier, il a récupéré 48 jeunes garçons qui vivaient dans les rues de Conakry. Leur âge varie entre 9 et 15 ans et la plupart d’entre eux ne connaissent pas leurs parents. Il les a mis au travail.
Aujourd’hui sommé de quitter son domicile par les héritiers de son locataire, Ibrahima Saikou Diallo, le tuteur des enfants explique : « L’endroit où nous sommes appartient à un particulier. Le propriétaire est décédé, ses enfants revendiquent la concession à des fins d’habitations. On m’a donné un préavis de deux mois qui expire fin février. J’ai envoyé des courriers aux responsables de la commune de Ratoma, j’ai aussi informé le député Aliou Bah pour que ceux-ci m’aident à avoir un local à Kaporo-rails ou à la Citée perdue, afin que je puisse recaser les enfants. Jusqu’à présent je n’ai pas eu de suite favorable. Je n’ai pas où envoyer les enfants ».
Les petits qui vivent avec Ibrahima Saikou Diallo depuis deux ans, viennent de divers endroits de la capitale Conakry. Ils ne connaissent de père qu’Ibrahima, martèle-t-il. Selon lui, si rien n’est fait, les enfants risquent de se retrouver encore à la rue : « Tous ces enfants je les ai pris en bordure de route. Je ne connais pas leurs parents. Certains parmi eux, ne connaissent ni leur papa ni leur maman, ils me considèrent tous comme étant leur père. Donc je ne veux pas revoir ces enfants dans la rue en train de faire n’importe quoi. Je lance un appel aux autorités guinéennes et aux ONG de m’aider à avoir un local ».