Comme tous les ans le Forum Économique Mondial de Davos s’est tenu du mercredi 17 au samedi 27 janvier 2018. Fondé en 1971 par l’économiste allemand Klaus M. Schwabs, cette assemblée a été érigée peu après en fondation dirigée par un comité de 23 membres, dont le président est Borge Brende. Elle emploie 500 personnes et dispose d’un budget annuel de deux cent millions d’euros. Le forum a regroupé cette année 300 participants venant de 70 pays. Ces participants et ces pays sont en général les plus riches du monde. En d’autres termes, il s’agit des chefs d’états des états les plus puissants et des dirigeants des plus grandes entreprises industrielles, financières et commerciales du monde ainsi que d’éminents leaders de la société civile.
Le Forum a été créé pour promouvoir un modèle de management européen et améliorer l’état du monde. Davos est un vaste espace d’échanges sur les questions de la mondialisation, qui a contribué à exacerber la pauvreté et accrut l’écart entre pauvres et riches. Les réflexions visent à recadrer la philosophie, les objectifs et les stratégies de la mondialisation afin d’en faire un instrument de régulation de l’économie internationale, de lutte contre la pauvreté et de promotion de la paix. « La pauvreté nait de la désunion, la richesse de la coopération » affirme Rabindranath Tagore. C’est pour tenter de corriger cette perversion de la mondialisation que le thème du Forum cette année est « Créer un avenir commun dans un monde fracturé ». A l’exception de la rhétorique de Trump qui est un hymne au protectionnisme, la tendance des interventions a été une apologie à l’ouverture des économies mondiales, dans le cadre de la mondialisation de l’économie. Le Forum veut susciter une mondialisation vertueuse à partir de la promotion d’une solidarité entre les nations.