La campagne commence ce samedi 20 janvier 2018 pour s’achever le vendredi 02 février 2018 à 23 heures 59mn 59s. Selon la loi. Le Code électoral révisé interdit aux candidats de battre campagne le jour qui précède le scrutin (samedi 3 février), encore moins, le jour J (dimanche 4 février). La campagne dure 14 jours, donc elle s’achève vendredi 2 février. Manifestations, réunions et rassemblements électoraux sont également interdits entre 23 heures et 7 heures pendant la période de campagne, en vertu de l’article 43 du Code électoral. « C’est pour éviter des troubles de voisinage, des tapages nocturnes et autres formes de nuisances », a précisé le juriste, Mohamed Camara. Même qu’en vertu de l’article 55 du Code électorale révisé, les candidats doivent éviter « toute action, tout geste ou autres comportements injurieux, déshonorants, illégaux ou immoraux, pour bon déroulement de la campagne électorale ».
Autres précisions du juriste, le plafond des dépenses de campagne fixées à six milliards de francs guinéens par la CENI. C’est dire qu’aucun parti politique n’a le droit de dépenser plus. La Cour des comptes est chargée de veiller au respect de ce quota. « Les candidats doivent respecter les obligations relatives à l’établissement et la gestion des comptes de campagne sous peine de sanctions prévues aux articles 200 et suivants du Code électoral révisé. La sanction sera une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et une amende de trois millions à six millions, ou l’une des deux peines ».
Déloyauté
L’administration publique doit veiller au respect des textes de loi, se mettre à équidistance entre les candidats et de satisfaire au besoin d’intérêt général en toute neutralité, sur le fondement de l’article 26 de la Constitution, dit Mohamed Camara. Sauf que l’opposition accuse déjà l’administration d’être au service du parti au pouvoir. Les slogans scandés lors de la célébration différée de l’indépendance y seraient pour quelque chose. A moins que ce ne soit l’hommage rendu au Grimpeur par ses militants, escaladant par dizaines les murs du stade qui abritait les célébrations. Quoi qu’il en soit, depuis le 13 janvier, après la célébration de la fête d’indépendance à Kankan, les ministres sont à l’intérieur du pays, en tournée dans les fiefs. L’opposition y voit une campagne déguisée. C’est déloyal. Et si l’administration prend parti, il sera difficile pour les candidats de l’opposition de mener leur campagne, sereinement.