Au cours de l’assemblée générale de son parti, le prési de l’UFDG, la Petite Cellule Dalein Diallo a déclaré : « Alpha Condé a mobilisé des opérateurs économiques véreux, qui ont promis d’investir de l’argent au Foutah pour barrer la route à l’UFDG. Mais, ce n’est pas possible. Comme ils font souvent partie du clan qui s’accapare des ressources publiques, ils veulent payer Alpha Condé avec leur implication politique. S’ils deviennent des hommes politiques, on les combattra comme tel. S’ils descendent sur la scène politique, on ne les ratera pas (…) », a martelé le boss de l’UFDG, le 13 janvier.
Il n’en fallait pas plus, pour sortir hors de ses gonds, Amadou Dama-ronron Camara, prési du groupe parlementaire du RPG arc-en ciel. Qui juge « regrettable » cette sortie du prési de l’UFDG. Selon lui, le chef de pile de l’opposition guinée-haine ne vise qu’à prendre en otage les opérateurs comiques de sa région, le Foutah. Pour le grimpereau, il n’est pas question de menacer ces derniers. « Je crois qu’il veut créer un bantoustan en République de Guinée. Le Foutah n’appartient pas à un leader politique, la Forêt, la Basse-Côte et la Haute-Guinée non plus. Pas même au chef de l’Etat », peste Dama-ronron.
Si menace il y a, pas dans les propos de la Petite Cellule Dalein. Il a voulu juste rappeler à l’ordre les opérateurs comiques, a tonné Alpha Boubacar Bah, chargé de complication de l’UFDG. « El Hadj Cellou n’a pas dit à quelqu’un de ne pas militer ou bien qu’il va faire du mal à un opérateur économique, il a simplement averti. Il n’y a pas d’autre signification à donner à cela, sauf de dire : si vous venez sur le terrain politique, nous allons vous combattre comme un homme politique ». Reste à savoir quel titre a la Petite Cellule Dalein qui lui permet de rappeler à l’ordre un quelconque banabana du bled.
Alpha Boubacar Bah tout comme Amadou Damaro Camara sont d’accord que les hommes d’affaires mettent souvent la main à la poche pour soutenir des partis poétiques. Paraît que la Guinée n’est pas exempte à cette réalité. La question qui taraude les esprits est de savoir si le monde des affaires rime avec la politique. En prélude aux sélections communales annoncées pour le 4 février prochain, les mises en garde se multiplient. Eh, oui !